vendredi 29 mars 2013

Prague Part 1



    On reste ainsi une journée supplémentaire chez Petra et Lukas, quand ils rentrent du travail le soir on va boire un truc chaud dans un bar à chicha, puis on s’en jette une dans le bar punk du coin où le patron n’a qu’un bras et où le jukebox propose tout un tas d’albums de notre style préféré. On passe une bonne soirée à discuter de choses un peu plus sérieuses, notamment de politique (comment eux considèrent que « être de droite » veut surtout dire être « anticommuniste »,  et pour les libertés individuelles) et de Vaclav Havel, premier président de la République Tchèque et ancien musicien de musique « underground » (genre de rock 70’s spécial à ce pays, assez psyché mais surtout né dans un contexte de répression extrême et où jouer de l’underground pouvait vous conduire en prison). On parle aussi un peu de littérature, bref une bonne dernière soirée en leur compagnie !
   

Matt, mais aussi Edouard aux mains d'argent!
    Le mardi matin, on se lève de nouveau à 7h, il ne neige pas mais il fait toujours très froid et la rue n’a toujours pas été dégagée. On commence la journée par 1h de pelle pour déneiger mais surtout étendre du sable sur les nombreuses plaques de verglas qui risqueraient de nous foutre dans le décor. Le popo démarre de nouveau sans problème, et nous parvenons à sortir de leur allée pour regagner la route principale et nous diriger vers Prague. Nous sommes dans la capitale tchèque à midi, on commence évidemment par un casse-dalle puis on prend le métro pour rejoindre le centre historique qui nous impressionne dès le premier coup d’œil. Ici l’âge d’or de la ville est l’époque gothique, et avec ce temps on est donc dans une ambiance très Heavy Metal !! Beaucoup de touristes se les caillent tout comme nous et c’est vrai que la ville le mérite. On retrouve notre couch-surfer (le dernier du voyage !) Matt autour de 16h, puis nous reprenons le camion pour le garer chez lui, à la sortie de Prague. On fait connaissance, c’est un loulou, fils du bassiste d’un des plus grands groupes de punk tchèque («Ehé ») et membre de l’orga du Mighty Sounds Festival, gros festoche ska punk. Cool ! Comme d’hab, on boit un fume on cause on bouffe on pionce.

On passe une bonne nuit chez Matt, puis on retourne dans Prague notamment faire développer des photos qu’on compte essayer de vendre dans la rue. Malgré le grand froid qui persiste et la neige qui est revenue, on découvre rapidement une autre partie du centre ville toute aussi impressionnante que la veille, cette ambiance dark avec ce pauvre ciel gris, nous y sommes réellement, au pays des métaleux alcooliques. Ensuite on retrouve Andrej, l’ami de Petra et Lukas qu’on avait vu à Trebic. Il nous dit direct : « Je vous ai trouvé un appart rien que pour vous pendant votre séjour à Prague ». Wahou !! Voilà une bonne nouvelle, on va voir ça, l’appart est nikel, nous allons pouvoir être tranquille tous les 2, c’est génial ! On quitte Andrej (non sans avoir pris rencard pour un canon pour le lendemain) puis on retrouve Matt. Matt, éternel retardataire, nous rejoint vers 21h30 (au lieu de 20h) dans un pub où, alors qu’on était assis depuis 5 minutes, un type vient nous voir pour nous dire : « ça vous dérange si on fait une séance photo dans le bar ? Non, je vous demande ça parce que le modèle sera nue. » OK !... Un top model se balade donc à poil dans le bar pendant plus d’une heure alors qu’on boit nos bières en attendant Matt. Le soir : pizza, fumette, dodo. Matt vit un peu hors du monde, il est capable de rester 2 ou 3 jours enfermé chez lui sans ouvrir les volets, il souffre un peu de la société dans laquelle il faut bien vivre, il a donc l’esprit un peu torturé ce qui ne nous empêche pas de passer du très bon temps en sa compagnie. Nous n’avons donc pas vu le soleil depuis que nous sommes arrivés dans ce pays (il y a 8 jours) et nous n’avons pas passé une journée sans bière, ça c’est le Tchèque style !
Puis, le jeudi, après un bon repas chez Matt, on « emménage »  dans notre appart de Prague… trop bien ! On passe prendre nos photos et on retrouve Andrej, accompagné de son pote gabonais Teddy, on découvre le magnifique théâtre national et le centre ville de nuit, c'est encore un autre spectacle. Ils nous emmènent dans un bar/resto où les bières sont servies par de petits trains électriques. Excellent ! On mange également diverses petites spécialités tchèques. On bouge ensuite dans un autre bar, puis un dernier, en chemin on admirer encore un peu le vieux centre de Prague de nuit, c’est toujours aussi impressionant et « dark ambient ». On rentre pas trop tard ce soir, et on profite d’être chez nous !!

lundi 25 mars 2013

Tchèque it out !




     Arrivés à Zlin, il fait froid et il neige. Nous ne faisons donc pas notre tour habituel pour découvrir la ville mais on se réfugie au bar. De toutes façons, cette ville n’a absolument aucun intérêt à part notre couch surfer qui nous rejoint après la fac vers 17h00. Il nous emmène directement chez lui et on fait la connaissance de son colloc, David. Ici ça change la donne pour de bon, cette fois, on se sent vraiment de retour à la maison, on écoute du métal et on boit des bonnes bières puis on enchaine avec des shooters, une sorte de rhum Tchèque qui n’a rien à voir avec du rhum, c’est fruité et bien agréable en tous cas. On part en centre ville dans un bar, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu des gens complètement bourrés au comptoir ou d’autres qui chantent des chansons paillardes à leur table. Voila donc ce qu’il nous fallait pour nous remonter le moral après notre petite baisse de motivation dans le camion. On discute de plein de choses, les gens sont tous sympas avec nous (normal, ils sont bourrés) et on finit la soirée, alors que le bar ferme, à boire des grands shooters d’absinthe au comptoir. Il est 1h30 du matin, on est bien chaud mais il n’y a plus rien d’ouvert dans la ville donc on rentre faire dodo, c’était peut être pas plus mal. On a passé une bonne soirée, on s’est bien fendu la gueule. On se rend compte que le pays est vraiment pas cher (1€ la pinte pression…) et encore une fois à quel point on est taxés en France. Nos hôtes ont l’air heureux ici en République Tchèque, ils nous disent : « On a de la bonne bière et des belles femmes, on reste ! ». Je crois que c’est la première fois depuis notre départ qu’on entend des gens dire qu’ils sont contents d’habiter leur pays et qu’ils y sont bien !
Le lendemain il fait toujours aussi froid, du coup on reste à l’appart comme des gros fainéants. On n’aura même pas visité Zlin… apparemment on perd pas grand-chose. Le soir on ressort un peu avec Pepe, en arrivant au pub une meuf nous demande du feu pour s’allumer une grosse pipe de beuh comme ça, juste devant le bar… ici c’est pas légal dans les textes, mais dans les faits y a aucun problème.
Nos hôtes
On part samedi matin en direction de Trebic, une ville sur la route de Prague où Petra et Lucas nous attendent. Sur la route, on reçoit un coup de fil de Yolande qui nous annonce que Dorothée est en train d’accoucher ! Nous sommes vraiment heureux que tout se soit bien passé à la maternité et Louisa Livet est donc née le 23 Mars à 16h00 nous sommes donc maintenant tonton JB et tata Camille. Nous nous promettons de fêter ça comme il se doit, ça tombe bien qu’on soit en République Tchèque parce que la fête ils savent faire, comme ils disent : « Nous ne sommes pas alcooliques, on boit pour commémorer ». A Trebic, la basilique ainsi que le quartier juif et le cimetière juif sont classés à l’UNESCO, c’est une bonne nouvelle, nous allons pouvoir nous balader un peu avant de retrouver nos hôtes. Un peu comme en Roumanie, l’architecture est intéressante et les maisons sont colorées mais la ville nous parait vraiment morte, nous sommes samedi après midi, il n’y a pas un chat dans les rues et nous ne trouvons pas de boulangerie pour le gouter ! Il faut dire qu’il fait tellement froid, l’air nous glace le visage donc on se réfugie vite au bar pour boire des bières. Des qu’on rencontre Petra, Lucas et André, ils nous proposent toute suite une petite gnole de mirabelle avant d’aller au bar. On fait connaissance et on boit, on boit, on boit,….. A la santé de Louisa bien sûr ! Lucas ne parle presque pas anglais et Camille se voit il y a 6 mois à travers lui, ce n’est pas cool comme situation. On rentre chez eux bien allumés pour remettre ça avec la gnole de prune et écouter une chanson ou 2 de JB à la guitare avant d’aller se pieuter !
Vous l’aurez compris, malgré les records de froid pour une fin mars en Tchéquie, on se sent bien dans ce pays où il est tout à fait naturel même pour une jeune fille d’écouter du hardcore et de descendre des pintes sans broncher !
Le lendemain dimanche, c’est dur, on part faire un tour pour manger à l’extérieur. Devinez où on va ? Dans une brasserie ! Et c’est reparti… en guise de dessert nos hôtes nous commandent la dégustation des différentes bières brassées ici, alors que l’un de leurs amis, Paul, nous a rejoint. On goûte au passage la spécialité culinaire tchèque que j’aurais du mal à décrire, mais dont nous ne sommes pas vraiment tombés amoureux… C’est hallucinant ce qu’ils s’enfilent tout l’après midi alors qu’on a tous une bonne gueule de bois, nous nous sentons petits joueurs surtout face à Petra qui en boit 3 alors qu’on en boit une. Bref, on passe une bonne après midi, on fait un tour en ville, on jette un oeil aux différentes églises, puis on rentre au chaud manger un peu. Ils sortent la bière vers 8 heures et après ça on retourne dans le même pub qu’hier, nous n’en boirons qu’une, ils en boiront 4 ! On rencontre leur voisin qui est complètement bourré qui dit être au bar depuis 9h00 ce matin, il pense avoir passé une très bonne journée, bien remplie même si le moment où il faut rentrer arrive toujours. Le patron nous offre quand même une petite gnole de mirabelle avant qu'on aille se coucher, nos hôtes se lèvent tôt pour aller travailler et nous devons quitter les lieux à 7h30 le lendemain matin.
Le dessert Tchèque
Le réveil n’est pas facile, mais il devient vraiment dur quand on regarde par la fenêtre, tout est blanc, il neige sans s’arrêter. La route devant chez nos hôtes est également recouverte de neige, on ne peut donc pas partir, le camion n’est pas équipé. Enfin, on essaye quand même de la démarrer le moteur s'ébroue sans problème ! Heureusement que Lucas qui n’est pas encore parti au boulot nous propose de rester une nuit de plus, on passe donc la journée tranquillement au chaud à regarder tomber la neige dehors. Nous sommes vraiment inquiets, les prévisions météo ne sont pas bonnes du tout, ils annoncent beaucoup de froid et nous ne savons pas quand nous allons pouvoir repartir de ce trou. Bien sûr nous ne sommes pas malheureux, certes on est coincés, mais avec des Tchèques bon vivant ! A bientôt pour la suite des événements !

vendredi 22 mars 2013

Hongrie - Slovaquie




On passe donc une journée de plus chez Zoltan, le lundi 18 mars 2013, à profiter d’être seuls dans un appart pour glander sur le PC, prendre une bonne douche et juste rester au chaud avec livre, c’est cool ! Le soir on regarde un film tous les 3 et dodo.
Le mardi nous voila donc partis pour la République Tchèque, on a presque 1000 km à faire jusqu’à Zlin notre premier arrêt là-bas. On est tristes de quitter la Roumanie si vite, décidément 15 jours c’est vraiment pas assez, le format « 1 mois » nous convenait mieux… pas grave on y retournera !
On a bien fait d’attendre une journée supplémentaire pour partir car une fois en Hongrie, on a plutôt beau temps (mais beaucoup de vent) et on voit les prés et les forêts inondés partout. On fait plus de 200 km dans ce pays seulement en plaine, avec un horizon sans fin. On avance bien sur l’itinéraire par rapport à nos prévisions. On s’arrête dans une petite bourgade à 80km de Budapest, et quand on se réveille une voiture de police s’arrête à côté de nous. Ils voient qu’on est français,  il sont souriants et polis, et nous disent : « faites attention, c’est une ville dangereuse ici, on a plein de noirs et de gitans. » OK… bref, on reprend la route, avec le beau temps, mais une journée qui commence avec ce genre d’anecdote ne peut être bonne… l’interrupteur de la pompe à essence ne marche plus et on galère toute l’après-midi pour trouver de l’eau. Ça nous énerve, on s’engueule, on se reproche mutuellement les mauvaises choses qui nous arrivent, bref on en a marre. Le soir, alors qu’on se couche sur le parking d’une station service (et qu’on a enfin réparé l’interrupteur et pu faire la vaisselle), on se dit que c’est trop con, qu’il nous reste un mois de ce grand voyage et qu’il nous faut en profiter. Il fait froid et on n’a plus de thune, c’est sûr que dans ces conditions c’est dur de s’éclater comme des bêtes, mais on se dit qu’on doit essayer de rester enthousiastes, motivés et soudés.
On essaie donc de finir la route de meilleure humeur malgré la pluie, on passe la frontière Hongro-slovaque sans problème, sur la route on se fait arrêter pour…excès de vitesse !!! Et oui, incroyable, mais on a roulé apparemment à 63km au lieu des 50 réglementaires, pourtant on ne semblait pas en agglomération… bref, les policiers, ma foi souriants et polis eux aussi, nous expliquent qu’on doit payer 50€. On leur explique quant à nous qu’on n’a pas une flèche sur nous (et c’est complètement vrai, on n’a pas de liquide, on comptait retirer seulement une fois arrivés en Rep. Tchèque). Bref, au bout d’un moment, ils nous lâchent en nous disant «  faites attention  à l'avenir hein », mais oui monsieur l’agent, merci monsieur l’agent, et nous voila une nouvelle fois tirés d’affaire ! 3eme amende non payée depuis le départ, j’ai envie de dire : chapeau.
On continue tranquillement notre route pour arriver à Zlin en début d’après-midi et retrouver un couch surfer : Pepe.

lundi 18 mars 2013

CLUJ-NAPOCA


La route est superbe, nous traversons la Transylvanie au milieu des villages de gitans qui sont très très charmants. Les maisons dans les villages sont toujours aussi colorées et les gitans vivent dans des fermes où poulets, moutons et dindons vivent ensemble dans un joyeux bordel. Les gitanes sont vêtues de magnifiques jupes de couleur (décidément le pays est vraiment coloré !) et super bien coiffées avec des tresses tandis que ces messieurs arborent fièrement costard noir et chapeau, on les voit se promener bras dessus bras dessous sur le bord de la route, c’est génial ! Seul problème : A la pause de midi, ma gratte se casse la gueule à cause du vent, le verdict est irréversible : tête cassée. C’était à prévoir, elle avait déjà été réparée, là ce fût la chute de trop… rien à faire, elle finit à la poubelle, à mon plus grand désarroi, snif…
Arrivés à Cluj on se perd comme jamais on s’est perdu, on tourne donc bien 2 heures dans le centre ville avant de retrouver notre couch surfer qui est en fait un français en médecine et qui accueille actuellement ses 5 potes de Paris. Nous dormons donc dans le camion mais nous profitons quand même de la douche, de la machine à laver et de la chaleur de l’appart. Ensuite, alors que nos compatriotes vont en boite, nous mangeons une spécialité de Cluj (choux, viande, riz et crême), puis on va s’en boire quelques unes au pub pour aller ensuite gentiment se coucher.
Quand on se réveille le vendredi 14 mars, le camion est sous la neige, les vitres et portières sont gelées et nous nous trouvons dans l’incapacité de sortir un orteil de la couette. Nous n’avons jamais eu aussi froid, on se dit que la journée va être très longue et on espère surtout que cette vague de froid ne va pas durer plus de 2 ou 3 jours. Donc l’étape « Cluj » en 24h c’est une guitare pétée, 2h de paumage et -4° au réveil… cooooool ! Trop cool ! Bref, tant bien que mal on se fait réchauffer du riz et des œufs pour midi, puis on part faire un tour du centre ville qu’on a aperçu la veille. Celui-ci est très classe, toujours cette architecture impressionnante entre art romain, oriental et russe, le théâtre nationale est particulièrement impressionnant, on retrouve encore toute les couleurs des façades qui donnent un mélange harmonieux à la ville. Tout nous parait plus classe, plus bourgeois que Bucarest, surtout les femmes dans la rue qui rivalisent de sophistication dans leur habillement. On est loin de la robe longue des gitanes ! Il y a plein d’étrangers dans la ville et les barmaids parlent tous très bien anglais. Bref, après une heure de balade, on ne sent plus notre bout du nez ni nos doigts de pieds donc on décide d’aller chez les français même si on a un peu peur de déranger, sachant qu’ils sont déjà 8 dans l'appart. La chaleur de l’appart nous fait un bien fou, c’est un appart très classe où les gars sont en train de jouer à la console, ils sont content de nous voir, tant mieux, on ne comptait pas repartir tout de suite… On passe 3 bonnes heures devant FIFA 2013 avant de commencer un p’tit apéro pour se chauffer un peu. Ensuite on part tous ensemble, nous, les 3 colocs et les 5 potes de Paris (comme d’hab Camille est la seule fille…) dans un bar nommé le Janis. L’endroit est absolument immense, il doit bien avoir 200 personnes, toutes assises ! On commande quelques tournées, on rigole bien, ils sont tous supers cools. Vers les 23h ils partent faire leur soirée pendant que nous on va dans un bar où est censé avoir lieu une « rencontre Couch Surfing », mais c’est minable, y a 6 pèlerins qui se courent après, on traîne pas… on file au Old Shepherd, le pub où on était la veille, vider quelques godets avec des roumains. On rentre affamés vers les 3h30 en se prenant un p’tit kebab parce que merde.

Le lendemain, samedi, il fait bien meilleur temps, ouf ! Tout a dégelé, le soleil sort même un peu ! On retrouve les gars à l’appart vers midi, ces mecs sont des machines, pour la 3eme nuit d’affilée ils se sont couchés vers les 8h du mat’… c’est là qu’on se dit qu’on est vraiment des petits joueurs !! Ils sont venus voir leur pote en Roumanie, alors ils ont 6 jours pour envoyer du pâté, et ils s’en privent pas ! Comme ils vont manger au sushi à volonté et que c’est vraiment pas cher, on les accompagne. Miam ! Rien de tel après une grosse soirée ! A 19h on retrouve Zoltan, un autre couch surfer, pour enfin dormir au chaud. Il nous accueille chez lui comme il se doit, on mange et on fait connaissance. Comme son prénom l’indique, il est de langue et culture hongroise, mais citoyen roumain. J’explique : les hongrois sont la deuxième minorité en Roumanie (après les roms), mais ils sont ici depuis des générations et des générations, sans que leur langue n’ait disparue, au contraire ! Zoltan nous avoue parler mieux anglais que roumain… surprenant ! Il nous cause aussi du communisme, qu’il a un peu vécu puisqu’il a 32 ans, il répond sans détour à toutes nos questions sur l’école, la vie des gens à l’époque… c’est passionnant. Enfin on peut découvrir ces deux aspects de la société roumaine, à savoir donc la communauté hongroise et les souvenirs du communisme, avec quelqu’un qui est directement impliqué. Après tout ça on sort boire quelques coups avec 3 amies à lui (hongroises of course !) dans un p’tit bar sympa puis dans un club tout pourri avec des poufs et des beaufs qui dansent comme des pieds dans une odeur de sueur écœurante. En clair, on rentre pas trop tard et on continue à causer de la vie en Roumanie. Une bonne soirée et de bonnes rencontres, ma foi.
Nous sommes ensuite dimanche, on a passé une super nuit au chaud dans un grand lit, ça fait du bien. Après quelques courses et une balade en ville, Camille cuisine pour nous les meilleures crêpes du monde. On passe la soirée dans un autre bar, toujours avec plusieurs ami-e-s de Zoltan, et on rentre se coucher vers les 1h. On pensait que ce serait notre dernière journée en Roumanie et reprendre la route le lundi, mais au vu de la météo, et après que Zoltan nous l’ait proposé, on décide de rester un jour de plus en attendant que les températures remontent un peu en Hongrie, pays qu’on doit traverser avant d’arriver en République Thèque.

dimanche 17 mars 2013

Vidéos

Un post un peu différent.
Pour ce blog qui manque cruellement de musique, les liens youtube des chansons qui nous accompagnent lors de notre périple : soit on les a souvent dans la tête, soit on les a découvertes sur la route, soit les 2, mais tous ces morceaux sont avec nous et nous donnent du baume au coeur !

Superbe reprise de "somebody that i used to know", supers zicos et très bon morceau. C'est Umit à Mugla qui nous l'a fait découvrir, mais la vidéo a près de 150 000 000 de vues...




Une chanson turque sympa, par un groupe de ska du nom de Duman


Revenons un peu aux choses sérieuses... :) The Bouncing Souls reprennent "We're coming back", une chanson sur l'amitié
 
Une super chanson de punk rock sur le voyage. "I might have the wind on my face but at least I'm on my way"




Allez, une petite dernière, si vous devez n'en écouter qu'une, que ce soit celle-ci... have fun !




vendredi 15 mars 2013

TRANSYLVANNIE




On fait la route sans trop de problème le dimanche matin, on traverse les Carpates, et on arrive assez tôt à Sinaia, petite station hivernale dans laquelle on s’arrête pour visiter un château et un monastère. On se gare en face de ce dernier, très coloré comme beaucoup d’édifices en Roumanie et qui se dresse au milieu des collines, c’est magnifique. Ensuite on prend un petit sentier qui mène au château Peles, construit fin XIXeme, dès l’indépendance de la Roumanie. Planté dans les montagnes, ça fait drôle de voir un château si récent, inspiré du style Saxon. Toute la région a gardé beaucoup d’influences  de ce peuple venu ici je ne sais quand et je ne sais pourquoi, c’est ça le problème quand on n’a pas un guide pour tout expliquer. Si ça t’intéresse, wikipédia est ton ami…
Le soir alors qu’on se couche tôt et qu’on espère être enfin un peu tranquilles, quelqu’un frappe au camion alors qu’on n’est pas habillés… on fait mine de rien, on attend que la voiture parte, je saute dans mes fringues pour bouger de là ! On ne saura jamais ce qu’on nous voulait, toujours est-il qu’on trouve une place dans un parking en centre ville, où les stationnements gratuits ne sont pas légion. On passe une nuit agitée.
Le lendemain, Camille, bien que de nouveau malade avec cette fois une bonne crève, repart au château prendre les photos effacées par erreur la veille au soir. L’après-midi on se promène dans la ville, où l’architecture est décidément très intéressante et colorée. Le soir on va au pub passer un long moment sur internet, et, comme d’habitude, profiter des toilettes propres…
On part de Sinaia le mardi 12 de bon matin, direction Sigishoara, toujours plus au nord-ouest. Sur la route alors qu’on fait le plein, une française vient nous aborder, on partage avec elle notre repas. Elle s’appelle Fanny, elle a notre âge et elle vient de Lorient. Elle veut visiter un p’tit village magnifique d’après le guide du Routard (que elle, elle possède !) pas loin de là où on est. On décide de l’emmener et de visiter avec elle cet endroit du nom de Viskri.
Isolé du monde, le bled est constitué d’une rue principale en terre au bout de laquelle se trouve l’église, et d’une perpendiculaire où se dresse la citadelle. On se sent comme dans un autre monde, là où les gens boivent l’eau du puis et vivent des produits de leur ferme. Très pittoresque mais très bien entretenu grâce aux perfusions de l’UNESCO, on admire les maisons colorées avec un style plutôt bohème et on regarde amusés les animaux de ferme traîner les rues, les gamins s’amuser avec des vélos sans pneus ni selle ou les vendeurs de balais en branches d’arbres. On prend tout plein de photos, surtout Fanny, on visite l’église, et comme le village est vraiment très charmant mais pas grand, nous avons vite fini la visite. On reprend la route en laissant Fanny là où on l’avait trouvée, puis en 1h nous sommes à Sigishoara, autre ville inscrite au patrimoine mondiale de l’humanité pour son architecture saxonne et ses églises.
On a encore un peu de mal à trouver où se garer, partout c’est payant. A peine s’est-on installé à une place gratuite, qu’un mec toque au camion, nous demande si on veut passer la nuit ici, comme quoi c’est pas la meilleure des places etc. ça nous fout encore le stress, mais on se dit que merde, on va pas se mettre à psychoter dès qu’on a un doute. Notre place est pas si mal, en centre ville avec du passage, des habitations et des lumières… bref, on reste sur nos gardes, et on tente le coup. On passe notre soirée à découvrir rapidement cette ville, ses nombreuses églises et ces façades vertes, bleues, orange, roses, rouges, jaunes, marrons… ensuite on va au resto pour manger, la Roumanie étant de loin le pays le moins cher qu’on a visité, et ce soir nous mangerons 2 menus complets avec du vin pour 10€. Pas chacun, en tout !
Après une nuit sans problème, on part visiter pour de bon, en montant les marches qui mènent au vieux centre, la citadelle de Sigishoara. Entre fortifications, façades qui en jettent, églises de divers styles et effigies de Dracula (il serait né ici), l’appareil photo tourne à plein régime. Là encore on sent que l’UNESCO met la main au portefeuille pour entretenir tout ça nickel chrome. On note aussi le calme de cette vieille ville, très peu de boutique ou même de restos, apparemment le tourisme de masse n’a pas encore laisser son empreinte ici.
Après cette bonne balade : une bière (1€ chacun), un sandwich dégeu avec des frites (2€ chacun), « O’Brother » dans le camion (gratuit) et dodo, demain départ pour la dernière étape de Roumanie : Cluj-Napoca.

lundi 11 mars 2013

BUCAREST part 2/2



Bucarest c'est aussi ça
Le lendemain évidemment c’est difficile, de toutes façons on n’a pas grand-chose à faire : on reste donc tranquilles à la maison, on regarde quelques films (notamment : « Diaz, Don’t clean this blood » sur les violences policières incroyables lors du G8 à Gênes), et on attend tranquillement l’heure fatidique : ce soir à 20h, le Steaua Bucarest reçoit Chelsea en 8eme de finale de l’Europa Ligue. Drago et Léo sont tous 2 fans du plus grand club de Roumanie, et recevoir le champion d’Europe en titre est un grand évènement. On passe une bonne soirée foot (enfin, surtout pour moi, moins pour Camille), d’autant plus que, contre toute attente, le Steaua Bucarest l’emporte 1 à 0 !
Préparation des djeunes!
Le samedi, la mission est : trouver une bonne bouteille de gaz. Echec total, on repart bredouille. Mais de nouveau on passe la journée dans l’attente de l’évènement de ce soir : concert punk avec le groupe de Léo (Just Another Lie, ska punk) et un autre groupe roumain, Niste Baieti. Nous partons tôt, en même temps que Léo et les autres vers 20h, l’heure des balances. On s’en jette quelques unes devant le bar en attendant le début du concert, nous sommes donc en compagnie des amis de nos hôtes, une joyeuse bandes de jeunes à fond dans le punk rock, ça fait plaisir à voir mais on se sent un peu vieux parmi les étudiants voire même les lycéens qui parlent de leur prochain voyage en stop en Europe ou de leur prochaine grosse journée d’examens.
Le groupe de Léo ouvre donc le bal, ce mec à vraiment ça dans le sang, il chante trop bien et il est passionné, ça se sent, donc c’est avec plaisir qu’on l’admire lui et son groupe de Ska Punk. Le deuxième groupe met le feu à la salle, les gens ont l’air de bien connaitre les paroles qui sont des reprises de chansons roumaines en version punk, bien sûr ! Nous avons aussi droit au grand classique « Blitzkrieg Bop » des Ramones. La salle est pleine et ça pogote bien comme il se doit. Il est déjà 2h du mat quand tout s’achève, on part chez un ami de Léo et Drago pour finir la soirée, ça nous parait bizarre parce que personne ne propose d’acheter de la bière, ils achètent simplement du pain qu’ils se partagent entre eux. Ca n’a pas l’air d’être le pied niveau thune pour ces petits jeunes, ils vivent vraiment avec le strict minimum.
Ils décident de se lancer dans un jeu pour finir la soirée et le gars nous sort le Risk, mon dieu, on commence donc une partie à 2h du mat pour la finir à 6h alors que tout le monde est en train de s’endormir sur le plateau de jeu. On rentre comme de vrais zombies en bus jusqu’à chez Drago et Léo pour aller directement se coucher, il est 7h du mat, bonne nuit !
Le samedi, c’est notre dernière journée à Bucarest, mais on ne la commence évidemment que dans le milieu de l’après-midi. On retourne chercher du gaz, de nouveau on essuie une défaite, il nous sera probablement aussi impossible de faire le plein en Roumanie que ça l’a été en Turquie. Chiotte ! Le soir on part tous les deux manger un bout tranquille, on laisse Léo et Drago répéter quelques morceaux pour le groupe qu’ils montent ensemble. Décidément, ça me rappelle des souvenirs et surtout ça me donne envie de reprendre du service ! On passe une courte nuit avant de partir le dimanche matin à 9h30 de Bucarest, direction Sinaia dans les Carpates. Cette semaine à Bucarest était trop cool, même si on n’a pas pu cuisiner (du fait de l’état lamentable de la cuisine) et qu’on n’a mangé que des salades, du poulet froid et des sandwichs, on s’en fout, on a bien rigolé, on s’est gavé de musique et on a découvert tranquillement cette belle ville.
L’impression qui ressort de cette première semaine passée avec des jeunes roumains est que ceux-ci souffrent d’être roumains : la réputation du pays et de ses habitants, le NO FUTURE qui se vit ici au jour le jour (tous ont la ferme intention de partir ailleurs pour étudier, travailler, voire faire leur vie), une langue qu’on associe immédiatement à la misère alors qu’elle sonne si bien, notamment en chanson. Tout ça leur donne ce sentiment « d’infériorité » qu’on a pu percevoir quand on les entendait nous dire : « Mais de toutes façons, pourquoi vous connaitriez quoi que ce soit sur la Roumanie ? » ; « On aimerait que le gouvernement roumain prenne exemple sur le vôtre » ; « A quoi ça sert d’étudier pour faire un boulot où je serai payé 300€ par mois ? » ou encore « Cette ville a 50 ans de retard sur Budapest »… en tous cas pour l’instant, en ce qui nous concerne, le pays et ses habitants nous plaisent beaucoup, et l’image négative qu’on en a en Europe de l’Ouest est sans doute exagérée. 


Retour dans le tram, 7 heures du mat