dimanche 6 janvier 2013

Fethiye



     La route Mugla – Fethiye s’effectue sans problème, 160km avalés d’un seul coup. On pensait arriver dans un joli village de bord de mer, au lieu de ça on se rend compte qu’on est au Grau du Roi Turc, déserté à cette période… bon, on trouve quand même un endroit assez isolé où poser le camion et la tente.
Nous passons 4 jours au bord de la mer, tranquilou, on a un magnifique temps, rien de tel pour commencer l’année. On en profite pour faire le grand nettoyage, aération du camion, des couettes et du matelas mais aussi pour bouquiner, jouer aux cartes, ne rien faire,... On est en mode camping, on prend le temps de se faire de bons petits plats et un super barbecue avec de très bonnes cuisses de poulet bien grillées ! Le néon de la cuisine nous lâche, ça devait arriver puisque l’interrupteur reste sur ON à l’aide d’une fléchette, Julien bidouille donc un truc et ça remarche, pour l’instant….. La pompe à eau nous fait une grosse frayeur, on commence à vraiment déprimé quand on s’aperçoit que c’est juste un problème au niveau de l’interrupteur, ouf ! Donc comme vous pouvez le constater, rien de grave, Simon va bien et en plus il est tout propre ! La deuxième nuit, Julien vient se réfugier dans notre camion parce qu’il a peur des sangliers (ça se comprend mais quand même notre intimité en prend un coup !) donc on bouge le lendemain dans un coin moins sauvage. Il faut aussi qu’on vous raconte l’incruste du turc sans ami : Un vieux gars vient se poser avec  nous, il prend une chaise, se prend une clope et éclate de rire bêtement entre un crachat ou un rot, il est franc dégueulasse sur lui. Heureusement nous avons notre petit guide de conversation turc (nous ne savons pas qui nous l’a offert le 8 Septembre mais MERCI, c’était une idée géniale, on s’en sert tous les jours et il nous sauve souvent la vie) et au bout d’une demie heure JB le prend et dit au gars : « Que veux tu ? » Le type répond « rien rien » et il se barre…. Le lendemain nous partons marcher tous les 2, heureusement on n’est pas toujours obligé d’être collé tous les 3, ça nous fait donc du bien de marcher le long de la mer et de juste admirer le paysage. La montagne plonge dans la mer, c’est très joli mais malheureusement le tourisme est venu tout gâcher, hôtels et restos en tous genre se sont incrustés là devant ce magnifique décor naturel. Les plages sont immenses et vides mais pour la plupart privées donc grillagées et réservées aux gros bourges, c’est vraiment décevant. Le soir nous apprécions le beau coucher de soleil sur la mer, les rayons percent à travers quelques nuages, wahou la carte postale. A 19 heures 30 alors que Camille s’apprête à faire la popote, Julien nous dit : « bon j’en ai marre de manger à l’heure des poules et même si on n’a pas beaucoup de sous on pourrait quand même aller s’en jeter une au bar, ça changerait ». Il a raison, c’est vrai que tout les 2 on ne mène pas la même vie que tous ces gens qui vivent en camion, pourquoi ne pas craquer un peu, on n’a rien dépensé depuis qu’on est là. Ce soir là fut un vrai traquenard, nous ne mangerons pas du tout et les raki et vodkas ont coulé à flots dans un bar avec personne mais des serveurs très sympas, allez hop ! On sort les guitares et on fait du punk, nous rentrons au camion bien comme il faut !
Comme vous pouvez l’imaginer le réveil fut difficile et une journée de route nous attend,…. Nous partons pour Antalya où nous resterons 3 semaines, jusqu’au départ du Liban, dieu merci, plus d’essence à payer ! 
        

2 commentaires:

  1. Je me suis enfin mise à jour dans la lecture du blog, et franchement...ça donne envie d'acheter un camtou, d'y ajouter des réacteurs et de vous rejoindre fissa !
    Gros bécots.
    Marion.

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