jeudi 28 février 2013

Special photos

Parce qu'on n'a pas pu en publier beaucoup et parce que le Liban c'est trop beau, un post juste en image :

BYBLOS :

Genre les rues piet' de Roanne t'as vu
Byblos



Genre le port de Roanne t'as vu
Les ruines romaines


Le grand tragédien en répétition   


DEIR EL QEMAR :



La porte de l'eglise maronnite

"Tu ne diras rien mon enfant"




Shampoing à l'ecovillage
Vue de loin

L'ECOVILLAGE DU CHOUF :

Hassan le jardinier soudanais
Au milieu de rien


C'est parti la pelle !
Comme d'hab : les français qui bossent, les syriens qui glandent !!


Bonjour les inondations !


Camille en mode "femme de ménage" de l'ecovillage


ZAHLE, CHEZ EZZ :

Vue sur Zahlé avec 2 bredins qui gachent la photo

C'est plus joli sans le faux sourire des vieux touristes !
Ezz et sa merco, une parmi...
Au pays de la merco....

Liban, suite et fin.



Bref, le samedi matin, nous nous levons encore plus tôt que d’habitude (6h30) pour monter avec Eric et le 4x4 au village. De la nous prenons un bus pour la bourgade de Dar el –Qmar, que nous voulons visiter avant de rejoindre Beyrouth. C’est un village pittoresque très ancien puisqu’il s’agit en fait de la première capitale du Liban, avec notamment la plus vieille mosquée du pays. Après manger on tend le pouce et quelqu’un s’arrête pour nous emmener jusqu’à la nouvelle capitale, enfin un peu de chance!
Une fois sur place nous descendons à l’hôtel le moins cher de la ville, 12$ par personne en dortoir. C’est évidemment plutôt crade (des gens dorment dans la cuisine !!!) mais on peut faire une machine, cuisiner, aller sur internet et téléphoner.
On se prépare à manger puis on appelle Yassine et Marie pour une dernière soirée. Ça tombe bien, une chouille est prévue ce soir dans une coloc de français pour le départ d’un gars. On va d’abord chez Marie, puis chez Bastien un autre de leurs collègues, puis à côté du Radio Beirut. Ça fait bien plaisir de les revoir tous ! On est déjà bien attaqués quand on part pour la fête vers les 23h. Une fois sur place, pas mal de monde, de la zik, à boire et à manger, bref une soirée à la française. On passe un bon moment, on discute avec tout plein de gens très intéressants. Une chose est sûre : au Liban, quand tu rencontres quelqu’un et que tu discutes avec lui, c’est rarement un con. Même si il est français, c’est dire !! Sur la fin de la soirée, on tombe sur un mec de Belmont de la Loire…décidément, 42 représente à Beyrouth ! On finit au petit matin dans un sale état, et le retour à l’hôtel est laborieux.
Le lendemain, l’enfer commence pour Camille.
Alors, déjà, on se réveille en début d’après-midi avec le mal aux cheveux de rigueur. Par contre, Camille, dont la dent cassée a fini par tomber sans douleur la veille, se retrouve cette fois avec un mal de dent de l’autre côté de la bouche, sur une couronne… on sort quand même manger un bout, mais elle a trop mal aux dents, et bientôt à la bouche. On passe la journée au lit, on se repose, mais elle a de plus en plus mal. A la fin de la soirée, son estomac commence lui aussi à la faire souffrir et c’est une bonne vieille tourista qui commence juste. Nous ne serons bien sur jamais si c'est une intoxication alimentaire ou à cause de l'eau, le changement d'environnement ou gastronomique,.... Ou encore l'angoisse de quitter une nouvelle fois le Liban même là quand même ça serai un peu gros comme angoisse.
Le lendemain dimanche, elle est au plus mal lorsqu’elle se réveille. Toutefois, après un énième effet-largant et une bonne douche (le tout entrecoupé d’innombrables allers-retours aux toilettes), on se motive pour aller à la pharmacie. La pharmacienne est sympa, elle lui refile des antibiotiques (sans ordonnance, lebanese style) et de quoi calmer la douleur et lui redonner un peu la forme. En effet, il nous faut ensuite rejoindre l’université Saint Joseph, où les étudiants en médecine dentaire soignent les malades en guise de TP ! C’est un mec de la soirée de samedi qui nous avait refilé ce tuyau. Ils lui diagnostiquent un abcès entre la fausse dent et la gencive et lui prescrivent des médocs. Lorsqu’on sort de là on va se poser sur un banc et qui c’est-y qu’on voit ? Le mec de Belmont, Julien. Ça tombe pile, il nous fallait retourner chez lui car Camille y avait oublié son kéfier à la fête. On papote, on boit le thé, et retour à l’hôtel. Le gérant, très sympa, accepte que Camille s’allonge sur un matelas dans le couloir (nos lits ne sont déjà plus disponibles) et qu’on laisse nos sacs jusqu’à ce qu’on parte à l’aéroport ce soir. Nauséeuse et fievreuse, Camille garde le lit pendant que je pars dans le quartier de Hamra faire des emplettes. Je profite en effet des derniers jours de solde pour m’offrir quelques sapes pas chères dont j’avais bien besoin.
A mon retour à l’hôtel à 18h, Camille ne va pas mieux du tout, toute transpirante sur son pauvre matelas a se tordre de douleurs, ça fait vraiment de la peine, n'ayant absolument rien mangé de la journée, elle est toute patatracte et se sent vraiment pas d’aller passer la nuit à l’aéroport puis de prendre 2 avions, se voyant déjà vomir dans l'avion ou finir de péter les plombs avec l'altitude... Je retourne donc à la pharmacie acheter d’autres drogues pour la remettre sur pied, notamment du paracétamol dont nous sommes à court. A 20h, le gérant de l’hôtel nous emmène malgré tout à l’aéroport Rafic Hariri où l’avion pour Antalya via Istanbul doit décoller à 6h du matin.
Camille suit donc difficilement JB qui porte tous les sacs toute la nuit. On essaye tant bien que mal de dormir un peu sur les bancs en attendant l'heure entre des aller retour aux toilettes et un bon nombre de prises de medicaments pour Camille. Ce retour restera donc un des plus horrible souvenir du voyage mais heureusement on decolle, on atterri, on redecolle et on réatteri sans problème pour arriver enfin à Antalya dans la matinée. Notre bébé d'amour est là, il n'a bien sur pas bougé d'un poil et nous attend sagement, on fait le lit et c'est partir pour la sieste réparatrice. Le soir on retrouve Bircan, on dort chez lui, ce qui nous permet de passer encore un peu de temps avec lui mais surtout de prendre une énorme douche avant le grand départ. Le lendemain, alors que Camille n'a rien mangé depuis 2 jours, elle a faim et ça c'est bon signe!
Nous commençons donc notre retour à partir de maintenant, notre prochaine étape est Bucarest en Roumanie mais en attendant il faut remonter la Turquie et traverser la Bulgarie, nous nous mettons donc en route pour à peu près 2000 Km

lundi 25 février 2013

Roots, muddy roots

Chez Ezz, on ne fait rien a cause du mauvais temps et du manque de motivation. Le samedi soir on se siffle quand meme quelques mignonettes et on a une bonne discussion avec Ezz, a propos du mariage civil notamment, interdit au Liban, et du fait qu'il sorte avec une fille Druze, donc que probablement il ne pourra jamais epouser.
On degote aussi un ecovillage pour faire du woofing dans le Chouf, et Ezz est motive pour se joindre a nous, c'est cool, comme ca on y va en bagnole.
Ces 4 jours chew Ezz, on a rien depense, mais il fait toujours aussi froid et Camille n'a pas pu prendre de douche car la salle de bain avait quelques soucis.
Enfin le mardi, apres moults tergiversations et coups de fil, nous nous decidons a partir pour la ville de Dmit dans la region Chouf. Mohamed, un pote a Ezz, est de la partie.
Nous arrivons assez tard dans l'ecovillage, accueillis par les quelques residents annuels. Pas tres chaleureux, c'est le moins qu'on puisse dire, ils nous montrent nos chambres, la cuisine etc. On se fait un diner frugal et au lit.
L'ecovillage est, comme on pouvait s'y attendre, a la roots, surtout apres les inondations qu'a connu le Liban en janiver. Il faut marcher 45 minutes depuis le bourg pour y arriver, chemin impraticable en voiture. Il y a de la boue partout et notamment dans le ruisseau qui alimente habituellement l'ecovillage en electricite. Du coup il y a du jus seulement quelques heures par jours grace au groupe electrogene de secours. Of course toujours pas de chauffage, mais bon on est presque habitues depuis 9 jours qu'on se les caille a la montagne...
Bref, a part ca on est quand meme contents d'etre ici, loges-nourris et avec des journees probablement bien remplies (poil au nez).
Le mercredi reveil a 7h (waouch !) pour aller pelleter le canal en ce qui concerne JB, Ezz et Mohamed, et desherber le jardin et cueillir les legumes pour Camille.
Dur dur, la conmmunication avec les autochtones est toujours, disons, minimale. Enfin au moins pour l'instant on peut toujours causer avec Ezz et Momo. La journee se termine a 16h, on galere des plombes avec le chauffe-eau pour essayer de prendre une bonne douche chaude, sachant qu'on patauge dans la boue depuis hier et Camille dans sa crasse depuis une semaine. Roots je vous dis ! Finalement on s'en sortira avec une douche au seau. Le soir on boit un p'tit coup avec Ezz et Mo, dans leur piaule avec feu de bois et bougies. C'est sympa et c'est surtout la dernier soiree qu'on passe avec Ezz, ils doivent partir demain pour une reunion scout. Dure, dure journee entre le boulot, la boue, la misere pour la douche et l'accueil pas au top.
Le lendemain au reveil, on a l'impression d'avoir 80 ans. Alors que Ezz et Mo sont partis avec la jeep au saut du lit, on est tellement courbatures que preparer le petit dej est une torture. La journee va etre longue...
Bon gre, mal gre, on gagne notre lieu de travail vers les 8h30.
Aujourd'hui je bosse avec 3 syriens qui ne pitent pas un mot d'anglais. L'un d'entre eux est une machine, il fait 2 pelles pendant que j'en fait 1 et les siennes sont bien plus remplies... les 2 autres gars, ca va, ils sont a la cool. Heureusement pour mon pauvre dos on prend plein de pauses, ils ont tot fait de me nommer "yes yes yes", et la matinee passe vite. A midi, enfin, on mange tous ensemble, un tres bon repas d'ailleurs, et ca fait du bien. Nos hotes se sont derides, Camille de son cote a enfin etabli un bon contact avec Hassan, le jardinier soudanais qu'elle aide a grands coups de pioches dans les mauvaises herbes et sous les serres de l'ecovillage. L'apres midi est plus facile pour tous les 2, le boulot est moins violent. A la fin de la journee, a 16h, nos corps nous font cependant toujours beaucoup soufrir, mais il faut qu'on profite du voyage qu'effectue la jeep jusqu'au village pour aller sur internet. Lorsqu'on a termine, Dieu merci, une voiture s'arrete spontanement pour nous ramener presque jusqu'a destination. Entre les courbatures, la route pourrie et boueuse, et la nuit, c'eut ete un calvaire. Le soir, on mange les restes du dejeuner, et a 21h, quand l'electricite s'arrete, on pique un enorme roupillon.
Le vendredi on se leve en ayant moins mal, Hassan nous prepare une omelette a la tomate pour le petit dej, et on sait que c'est notre derniere journee de boulot. Donc, ca va. Je retrouve mes syriens et ma pelle, Camille desherbe dans la boue entre rats et crapauds. Mais l'ambiance generale est bonne, donc on a le moral.
Je ne sais pas si ca me fait plus bizarre a moi de miserer avec ma pelle en compagnie de 3 refugies syriens, ou a eux de faire ca avec un francais qui se fait meme pas payer. Si on prend en compte les conditions de travail (genre bosser a flanc d'une falaise qui tombe a pic sans aucune protection) et la barriere de la langue, ca fait vraiement une drole d'experience ! Enfin, Camille et moi mettons un point d'honneur a faire de notre mieux, et tout le monde est content de nous. Bref, le midi, grande bouffe tous ensemble, bon et bien. L'apres midi, Camille et les autres s'efforcent de nettoyer les cabanes et les huttes devastees par les inondations.
En fait d'ahbitude l'ecovillage est un lieu carrement classe avec tout le comfort qu'il faut ( electricite, eau chaude, chemin paves) mais les precipitations diluviennes de janiver ont tout ruine. Ca fait donc 2 mois que les 4 residents permanents (Hassan le jardinier, Eric et sa femme les "gerants" philippins, et une autre employee burkinabee) galerent dans la bour pendant que le boss est en Allemagne. Si nous on en a plein le cul au bout de 3 jours, imaginez un peu pour eux... l'ensemble des travaux a faire pour tout remettre en ordre parait inachevable d'ici l'ete, ou d'habitude l'ecovillage peut accueillir une centaine de touristes et des volontaires.
Une fois l'apres midi achevee, on a enfin un peu de temps a nous pour la douche (au seau) et preparer nos sacs pour le depart demain (samedi 23/02) Les affaires que nous avons utilisees jusqu'a present sont de-fon-cees, mes Docs ont pris un sacre coup de vieux et les Nike de Camille sont bonnes pour la poubelle cette fois !

samedi 16 février 2013

La vallee de Kadicha

Il fait donc tres froid dans le dortoir mais nous sommes que tous les 2, on peut donc se rechauffer... Le vieux de l'auberge est tout sauf accueillant ou sympatique, au debut il n'y a pas de machine a laver puis quand on menace de partir : "En fait il y a une machine mais je ne sais pas l'utiliser, peut etre sauriez-vous faire?", le chauffage c'est 10 dollars par jour... Bref!
Nous etions arrives sous la pluie et la grisaille, heureusement ce Mardi matin c'est soleil et ciel bleu! Nous partons visiter le village de Becharre qui est tres catholique, aucune trace d'islam ici mais plutot des eglises catholiques ou orthodoxes, des madones ou des croix qui jalonnent le paysage. Nous sommes donc au pied du Mont Liban, actuellement recouvert de neige et qui surplombe la vallee de Kadicha qui est immense et tres profonde avec de nombreuses grottes et cascades. Les premiers chretiens et autres moines sont venus se refugier ici a l'epoque, c'est pour cette raison que le site est classe a l'UNESCO. On se promene une bonne partie de l'apres midi aux alentours du village pour finir sur internet et grace a nos compatriotes de Beyrouth et leurs supers ordinateurs francais nous avons pu debloquer la boite mail de Camille. Le soir, le village est completement mort et comme nous n'avons nulle part ou nous mettre au chaud a part sous les couettes (enfin les couvertures de laines qui grattent) c'est un sandwich et au lit.
Nous apprecions d'etre a la montagne loin du brouhaha des villes cotieres et de ne pas avoir a se demander ou on va dormir ce soir. On profite donc pleinement de cette serenite ambiante et interieure pour partir marcher le lendemain. On part donc de bon matin sous un ciel radieux pour monter encore un peu plus et nous gagnons 500 metres d'altitude en 3 heures de marche. Le paysage est splendide, on peut voir toute la vallee au centre des montagnes enneigees ainsi que tous les petits villages de montagnes et la mer au loin, a 40 km de la. Arrives au village "Les Cedres", cette fois le paysage est tout blanc, on mange quelques mezzes trop chers et on continue de marcher jusqu'a la fameuse foret des "Cedres de Dieu". La foret est de taille absolument ridicule mais abrite encore quelques magnifiques specimens de l'arbre emblematique du Liban. On rentre en stop dans l'apres midi et on passe un long moment sur internet afin de prendre de vos nouvelles, qui ne sont malheureusement pas lourdes! Quand on rentre a l'auberge, o surprise, il y a quelqu'un d'autre dans la chambre, qui arrive alors que Camille hurle ses grands dieux sous la douche en attendant que l'eau chaude daigne arriver. Hello! il s'agit de Misaki, un jeune japonnais qui parle tres bien francais, discret et timide pour bien correspondre au cliche. On fait rapidement connaissance et on l'emmene avec nous deguster un merveilleux sandwich au poisson a 2 euros 50 au meme endroit que les jours precedents. Et toujours comme les jours precedents, on rentre tot et au lit!
Le jeudi on se leve dans cette piaule toujours aussi glaciale, mais bon, mon paternel a toujours pretendu que c'etait tres bon pour la sante. Aujourd'hui, il fait moins beau que la veille, mais nous partons quand meme visiter le village de Hadchit qui est a 3 km de la, perche sur une falaise de la vallee. Nous partons non sans devorer un manouche qui coute pas plus de 1 Euro 50, c'est tres populaire au Liban, c'est une sorte de pate a pizza pliee avec dedans du thym et du fromage. Encore une bonne petite marche pour avoir un dernier apercu de cette valle, par contre le bled n'offre rien de particulier si ce n'est que tous les gamins qu'on croise nous saluent d'un " Bonjour, how are you?" et que c'est tres drole. Lorsqu'on retourne a l'hotel, une joyeuse bande de 6 quadras savoyards rentre de sa journee de ski. Ils preparent un apero pinard, saucisson, beaufort, reblochon et nous invitent a partager ce moment avec eux, ce qui nous fait tres chaud au coeur! Apres ca, devinez quoi, sandwich et au lit! C'est sur que ce n'est pas forcement dans ce genre de lieu qu'on rencontre des djeunes mais on est content de se retrouver tout les 2 et de profiter de la nature. Je tiens quand meme a dire que malheureusement au milieu de ce magnifique paysage, enormement de dechets et tout un tas de vieilles voitures au bord des routes qui devraient se trouver dans une casse, sans parler des immeubles qui n'ont jamais ete finis de construire....
Le vendredi, notre dernier jour ici, on plie bagage, on negocie ferme avec le vieux patron pour ne pas payer 10 000 LL (5 Euros) la machine a laver parce qu'on en a marre de se faire arnaquer par ces foutus libanais. On tente le stop qui ne donnera rien, et il commence a neiger quand on monte dans le bus pour Beyrouth. 2 heures de bus puis 1 heure pour aller d'un point a un autre dans Beyrouth puis 3 interminables heures pour faire Beyrouth-Zahle entre neige et embouteillages. Les militaires ont l'air un peu sur les nerfs en ce moment, on se fait controler dans le bus et les barages sont moins laxistes. Les trajets au Liban sont tres long parce qu'on ne peut pas passer par le Mont Liban qui coupe le pays en deux, il faut toujours repasser par Beyrouth ou qu'on aille.
Enfin, nous sommes super soulages et heureux de retourver notre bon vieux Ezz et sa bonhommie ! Finalement le seul couch surfer qui nous aura vraiement aide (pour l'instant).
Demain, 17 fevrier, c'est les 32 ans de Dorothee, bonne anniv la frangine et gros becots de tous les 2!

mardi 12 février 2013

Entre compatriotes

Beyrouth
Le jeudi 7 fevrier, on se reveille tranquillement a l'auberge, ca fait bizarre de dormir chacun dans son lit... Bien sur on en profite pour prendre une mega douche et on part manger des mezzes dans un bar-resto qu'on aime bien, Em Nazih. Apres ca on va poser nos sacs au Radio Beirut pour etre tranquilles pour l'aprem (meme si ils tirent la gueule), un des serveurs qu'on a rencontre la veille nous y a donne rendez vous a 18h pour voir s'il peut nous aider. On part se promener le long de la corniche de Beyrouth mais mon dieu que cette ville est grande, bruyante et sale, ce devient fatigant... Nous sommes de retour au Radio Beirut a l'heure fixee, on s'en jette une en attendant ce fameux serveur qui evidemment n'aura rien a nous proposer. Marie la stephanoise (rencontree la veille) arrive et vient discuter avec nous, elle sait qu'on cherche un logement mais elle vit avec 2 syriens et une francaise dans un appart tout pourri donc elle ne peut pas nous heberger. On fait donc SOS Yassine dont les colocs sont partis pour ce soir au moins. On le retrouve  avec son coloc Volant et on part en bus chez eux a Kaslik, pres de Jounieh au nord de Beyrouth. Ils sont tres sympas, ici pour l'annee scolaire en master de cinema, Yassine est franco-marocain et Volant franco-albanais. On se fait une bonne bouffe et une bonne chicha, puis tous au lit.
Le vendredi au reveille, Camille se pete une dent en 2. La dent est casse et branlante mais ne tombe pas, pour l'instant. Fait chier, pas envie de claquer tout le budget chez un dentiste libanais dont on ne connait pas les competences, ca attendra.
Bref, comme nous ne sommes pas loin de Byblos (Jbeil en arabe) et qu'il fait tres beau (autour de 25 degres), on part visiter cette fameuse ville qui raconte 7000 ans d'histoire et on verra bien ou on dort ce soir, on oublie un peu ce probleme pour l'apres midi.
On commence par une balade sur le port et dans le souk, c'est tres mignon et tres agreable de se sentir loin de la cohue de Beyrouth. Apres manger on visite le site archeologique, les ruines de Byblos temoignent de 7000 ans de presence humaine ininterrompue : des maisons du neolithique jusqu'a la citadelle des croises  en passant par un temple romain et l'invention de l'ecriture par les pheniciens. Wouh ! Il y a de quoi s'y perdre et s'y melanger les pinceaux, mais ca enseigne beaucoup de choses et resume parfaitement l'histoire de la succession des civilisations. Ces gens la aussi pensaient certainement avoir atteint un tres haut niveau de civilisation et detenir tout un tas de verite, avant de voir leur monde s'ecrouler au bout de 800 ou 1500 ans... Ici a Byblos ce n'est pas seulement une certaine epoque que l'on revit, mais tout le film de l'histoire de l'homme moderne, ou 1 siecle ou 2 ne represente pas grand chose.
On termine par une petit sieste sur la plage de Jbeil (une des seules gratuite du pays) qui est grande et degueulasse. On rentre chez Yassine, qui nous annonce a notre plus grand soulagement qu'on peut rester une nuit de plus. Ouf ! On sera seuls dans l'appart pour cette nuit car eux vont passer la soiree a Beyrouth. Au lieu d'en profiter on la passera quant a nous a stocker nos photos sur internet ce qui, ici, prend un temps fou... Le lendemain samedi, on va justement retrouver Yassine au Radio Beirut. On laisse nos sacs chez un pote a lui, puis il nous emmene visiter quelques quartiers recules de la ville, notamment le souk "a l'ancienne" et surtout "a l'arrache" ; installe sous un pont et ou on peut acheter tout et surtout n'importe quoi : fringues, jouets casses ou non, DVD pirates, portables sans chargeur (et inversement), et meme des singes... impressionant. On retourne ensuite chez son pote ou on doit retrouver un mec qui peut etre peut nous aider, mais on y croit pas trop. Marie nous rejoint egalement et nous annonce qu'on peut pioncer chez elle ce week end ! O joie ! Sa coloc est absente et elle nous prete gracieusement sa chambre.
On va s'y installer dans ce grand appart vide, et nous faisons la connaissance de Mahmoud et Mohammed, refugies syriens, le premier est journaliste, le second est peintre. On se prepare un bon repas, on discute et on rigole bien, puis on va avec Marie au Youkounkoun pour passer la soiree. Ca commence qu'a 23h, on y passe prendre le tampon de l'entree tant que c'est gratuit, puis on va tiser dans la rue du Arak, la boisson nationale libanaise qui ressemble au pastis. Plus tard on retourne au club, le DJ est tres bon techniquement mais passe plein de styles de musique differents et change toutes les 30 secondes donc l'ambiance ne monte pas. On rentre avec Camille vers les 3h et on retrouve l'appart de Marie par miracle.
Le lendemain c'est dur pour tout le monde, on va manger un bout avec Marie puis on va se promener en centre ville, reprendre les photos qu'on a perdues. On rentre chez elle claques, une bonne bouffe et une bonne causette avec les colocs puis au lit.
Le lundi matin on se reveille tot puisque la personne dont on a emprunte la chambre, Helene, est revenue, elle est tres sympa aussi. On range nos affaires, on salue et remercie nos hotes, puis on reprend nos sacs et la route sans savoir ou on va. Une chose est sure : on quitte Beyrouth. On se met d'accord sur un petit hotel pas cher dans la montagne, a Becharreh.

Depuis que Bassel nous a mis dehors, je commence a mal supporter d'etre ici, surtout au niveau des gens que je trouve trop irrespectueux. Quand c'est pas un couch surfer qui nous plante, c'est un taxi qui veut nous arnaquer. Quand on nous met pas un vent dans la rue, on se retrouve dans un hotel pourri sans chauffage ni internet ni bouffe (c'est le cas a Becharreh). On pensait economiser au Liban, on se retrouve a puiser dans nos reserves pour dormir dans des dortoirs et parce qu'on peut jamais cuisiner.

Il y avait des bus a Beyrouth avant la guerre!





vendredi 8 février 2013

C'est Beyrouth...

On retrouve Bassel, notre nouveau couch-surfer, vers 21h. Lui nonplus n'habite pas exactement à Beyrouth mais à Jounieh, 20 km au nord de la capitale. On se pose chez lui avec du Jagermaster, du Goldschafer et de la Tek, et c'est parti pour la soirée ! Il est zen et lui aussi aime parler de son pays, mais un peu cheulou. Il a notamment la manie de se gratter tout le temps les burnes, ce qui nous perturbe quelque peu. On passe une soirée un peu bizarre, en fin de soirée il est complètement sec et drague Camille ouvertement, en ajoutant que Carla Bruni est son fantasme et qu'elle est trop cool... intéressant ! On en dort que 5h, et sans couverture.
Le mardi matin est donc vachement hard, il part au boulot à 7h et nous laisse au bus pour Beyrouth, le moins qu'on puisse dire est qu'on a la tête dans le vous-savez-quoi. On rejoint le quartier de Hamra à pied, direction cyber café puis, comme attendu, espéré, rêvé, on craque la CB au resto de sushi, ce qui nous remet d'aplomb, ça c'est notre petite récompense qu'on s'était promis si on arrivait au Liban. L'après-midi sera consacré à la recherche de fringues pas chères et de bouquins d'occaz. Ici aussi c'est les soldes mais les prix ne sont pas aussi intéressants que ce qu'on avait imaginé.
En début de soirée nous prenons 2 minibus pour rejoindre Jounieh au nord de Beyrouth chez Bassel. C'est dingue qu'une ville comme Beyrouth n'ait pas le moindre réseau de transport en commun organisé ! Les bus passent sans trajet ni arrêt fixe, il faut attendre au bord de la route, ils vous klaxonnent comme des oufs en vous voyant, et il faut leur dire où vous allez. Le trafic est impossible et nous mettons 2h pour effectuer notre trajet. Bassel nous rejoint à 22h pour nous ramener chez lui, il a bossé toute la journée ! Il est complètement crevé, il ne nous dit pas un mot, quand on arrive chez lui il se couche directement tout habillé. On est bien nazes aussi alors on ne tarde à pioncer de même.
Et puis, le lendemain matin, la galère commence...
Il nous réveille de nouveau à 7h pour aller au boulot, en nous disant : "vous pouvez pas dormir là ce soir, je ne serai pas chez moi". OK, merci d'avoir prévenu, on fait nos sacs, on se casse et on se retrouve projetés en plein Beyrouth sous la pluie sans avoir la moindre idée d'où on va dormir. Sans doute notre pire expérience avec Couch surfing.

Les libanais qui adorent parler d'eux et de leur pays ne sont pas vraiment habitués aux touristes et dans la rue on n'est pas franchement aidés, sans parler des chauffeurs de bus ou taxi qui sont carrément désagréables. ça fait bizarre après la Turquie où tout le monde était aux petits soins...

Bref, on passe toute la matinée sous la flotte à traîner nos sacs pour chercher où passer la nuit. On se dit : "Tiens on n'a qu'à essayer de téléphoner au couch-surfer de Byblos pour voir si on peut y aller ce soir". On l'appelle, il nous dit : "Ah non mais moi j'ai jamais dit que je vous hébergeais, je comptais juste vous montrer ma ville". OK... la série continue ! Cette fois on est vraiment dans la merde, il nous reste 3 semaines ici et à part Ezz, on n'a aucun contact fiable, sur 7 couch surfers prévus il nous en reste qu'un à Beyrouth qu'on garde pour les derniers jours avant l'avion, ils nous ont vraiment tous laissé tomber les uns après les autres. Notre petit camion nous manque trop !

On passe donc en mode commando, mission : Place to Sleep. Tout d'abord, trouver l'auberge la moins chère possible pour poser nos sacs et être tranquilles pour ce soir. On dégote des lits en dortoir pour 17$ chacun, c'est pas top mais au moins c'est propre et bien placé. Après une longue sieste réparatrice, direction internet café pour envoyer un maximum de demandes d'hébergement sur couch surfing. Puis, la bonne vieille technique habituelle : traîner les bars et faire des copains.
Après une première tournée au "Abbey-Road" (on était obligés de s'y arrêter non ?) pour le happy hour, on trace au Radio Beirut, où un concert a lieu ce soir et à côté duquel se trouve un bar/épicerie qui vend les boissons à prix coûtant, donc bien moins cher que partout ailleurs. Beaucoup de monde est réuni ici ce soir. On rencontre pas mal de gens, tout le monde manie l'anglais, le français et l'arabe dans un drôle de mélange, parfois les 3 langues sont utilisées dans la même phrase ! L'exemple typique : "Hi, kifak, ça va ?". Bref, la soirée avance, un boeuf se prépare au Radio Beirut et je ne perds évidemment pas l'occaz de passer derrière la batterie ! On cause avec tout plein de gens, on tombe même sur une stéphanoise et ses potes à la fin de la soirée, on repart avec tout un tas de numéros de téléphone mais aucun plan sûr. On rentre à l'auberge à 3h, on a passé une bonne soirée, et on en avait bien besoin !
Bien sur vous ne voyez pas de photos mais je ne vous raconterai pas cette galère la parce que ça suffit pour aujourd'hui!

mardi 5 février 2013

La Bekaa

La route est sinueuse et jalonnee de barages militaires, on voit la neige pour la premiere fois depuis bien longtemps et ca fait tout drole d etre a une trantaine de kilometres de la Syrie... Heureusement Ezz nous accueille avec un grand sourire et une vieille merco a la libanaise. Il nous fait faire un tour de la ville, meme s'il fait nuit, puis, en scout investit qu'il est, retrouve quelques amis pour preparer les activites de l'annee a venir. Pendant ce temps, Camille et moi nous restaurons. Apres ca on va faire un bowling tous les 3, c'est tres sympa, Ezz a la peche, la tchatche, ca fait plaisir. A la fin de la partie on va se poser chez lui, il fait froid et l'electricite ne marche pas tres bien, mais nous avons, comme hier soir, une conversation longue et extremement interessante sur les religions (qu'est ce que la religion et qu'est ce que la foi ?), leurs multiples interpretations et l'hypocrisie qu'elles cachent, mais aussi sur l'education et l'animation puisqu'il a ca en commun avec Camille. Passionnant !

Depuis 2 jours qu'on est la on en a deja pris plein la figure sur ce qu'on etait venu chercher : de l'histoire, de la spiritualite, des gens ouverts a la discussion et l'echange, la presence simultanee de multiples paradoxes et l'etrange cohabitation de l'arabe, du francais et de l'anglais.

Le vendredi matin quand on se leve, le ciel est tout gris et il pleut donc on ne peut meme pas apercevoir la magnifique montagne enneigee en face de nous. On decide d'aller manger les fameux mezzes libanais dans un resto bon et pas cher que Ezz connait. On se regale avec de la puree d'aubergine, du houmous, du taboule autres delices releves, le tout avale a l'aide de pain en galette. Comme la Bekaa est LA region vinicole du pays et que notre ami aime bien ca, nous partons visiter un domaine, le chateau Ksara. La visite est en francais, nous commencopns par les caves, c'est tres grand, 2 km de galeries datant de l'epoque romaine, un temps oubliees puis redecouvertes et exploitees par les peres jesuites fin XIXeme. Aujourd'hui le domaine appartient a des societes anonymes. On produit ici beaucoup de vin, 2 millions de bouteilles annuelles, de toutes sortes. La degustation est delicieuse, un rose doux, un blanc sec au gout d'agrumes et un rouge merlot epice. C'est drole ils ont meme des plants de Clairette ! Bref, on achete quelques boutanches et comme il pleut toujours on va se poser tranquille chez Ezz. On cuisine, on regarde un ou deux films de merde, et au lit!

Le lendemain, alors que Ezz part pour une journee de scout, nous partons a Zahle pour un bon casse dalle (galette de saucisse a la persillade !), on enchaine par une heure de cyber cafe peu productive puis une longue balade en ville. A flanc de montagne, les rues de Zahle sont tres pentues et accueillent de nombreuses eglises. Ici les gens sont chretiens et pas qu'un peu !
Tant bien que mal on retrouve la baraque d'Ezz pour manger et regarder France 2. Lui part faire la fete avec ses potes, ne nous propose pas de venir, donc on reste peinards devant la teloche.

Le lendemain le soleil est de retour et nous profitons de ce beau ciel bleu pour aller visiter Baalbeck. A 40km de la, Baalbeck est l'un des bastions du Hezbollah, abrite de nombreux camps de refugies palestiniens, mais est avant tout connue dans le monde entier pour ses ruines romaines incroyablement bien conservees.
On commence par visiter un peu la ville pour ramener tout ce que bon touriste ramene du Liban : des kefiers. D'ailleurs ici tout le monde en porte ! Cette fois, on est chez les musulmans, pas de doute, les traces du Hezbollah sont bien la (affiches, pancartes...) et une magnifique mosquee couverte de mosaique se trouve a l'entree de la ville.
L'apres midi nous visitons le site antique, IMMENSE, impressionant, magnifique. En plus c'est le Liban, en fevrier, a Baalbeck, donc nous sommes quasiment seuls ! Pendant plus de 2h nous nous promenons dans le temple de Jupiter et sa grande cour, puis dans le temple de Bacchus qui est tout simplement le temple romain le mieux conserve du monde, avec 3 murs encore entiers. Nous sommes bouche bee devant la majestuosite du site, entoure de montagnes enneigees. On se sent un peu comme Gulliver au pays des geants devant l'immensite des pierres et des colonnes.
D'un point de vue pratique, c'est plus cool que de nombreux sites UNESCO : pas de grillage, chiottes gratos, on peut monter sur les pierres, se balader ou on veut... c'est cool. A l'entree, des types cherchent evidemment a vous refourguer toute sorte de souvenirs, dont des T-shirts du Hezbollah.
Le soir nous rentrons chew Ezz, nous regardons le film libanais 'le cerf-volant' puis nous causons du probleme avec Israel 1h ou 2, puis nous allons nous coucher.

Le lendemainm lundi 4/02/2013, on se reveille tard.On file avec Ezz manger chez 'Masaad barbecue', probablement le meilleur sandwich de toute ma vie. Ensuite nous allons admirer une vue panoramique de la ville avant de quitter la region pour rejoindre Beyrouth.





Les fameux contrastes a Beyrouth

samedi 2 février 2013

ABBEY ROUTH !!

On part d'Antalya en se demandant si les autorites turques ne vont pas nous faire chier du fait qu'on laisse le camion ici (quand on rentre dans ce pays en voiture, on est cense en sortir en voiture) et s'il ne nous faudra pas payer un visa au Liban, mais il n'en sera rien. Le trajet Antalya - Beyrouth se passe absolument sans encombre ni mecanique ou administrative !
Nous posons le pied sur le territoire libanais le mardi 29 janvier au soir, drole d'impression ! Quand on est en camion on a le temps de voir venir et d'anticiper le changement, alors qu'en avion, Paf !, tout d'un coup on est poses la.
A l'aeroport on se rend compte qu'on n'a pas de reseau pour joindre notre premier couch surfer. On achete une carte, on essaie d'appeler, je n'y parviens pas, je demande de l'aide a quelqu'un, reponse : "Sorry I can't help you I'm Syrian". Welcome !
On arrive finalement a joindre Peter Abdallah notre premier hote et a gagner sa maison en taxi. Il nous y attend avec du vin libanais delicieux et 2 de ses amis dont le realisateur Bahij Hojeij ! Il connait toute l'inteligentsia artistique libanaise, son appart est encombre de toiles, de lunettes, de montres, de chapeaux, de disques... c'est un sacre personnage, de 20 ans notre aine. On fait un peu connaissance, il parle parfaitement francais (sa femme et ses  enfants habitent a Troyes), puis on va se coucher.
Le lendemain on se reveille tot alors que son pote Mohamed qui n'est nul autre que le fondateur de La Cigale a Paris (!!!) nous apporte le petit dej avant de nous emmener en ville. Peter nous montre ses bars favoris, l'Osteria et le Radio Beirut, puis il va bosser et nous laisse visiter seuls. On arrive Place des Martyrs avec sa statue toute criblee d'impacts de balles, surplombee par la magnifique grande mosquee de Beyrouth et voisine de la tombe de Rafic Hariri. On est tout de suite dans le bain ! C'est Beyrouth et tout le Liban qui s'offrent a nous au premier coup d'oeil, les boutiques modernes cotoient les immeubles detruits ou abimes par les guerres, les eglises font face aux mosquees, les militaires sont postes devant les ruines romaines, les gens conduisent comme des fous et klaxonnent a tout va. On mange chez Le Chef, un resto culte de Beyrouth, bien bon et pas cher. L'apres midi on poursuit la viste mais il se met a pleuvoir assez fort, on s'abrite et on s'abreuve, puis on se remet a marcher. On se promene Place de l'Etoile, on visite les bains romains, on est impressiones par tous les edifices religieux des differentes confessions presentes. On retrouve Peter a 19h au radio Beirut, il nous emmene avec son ami irakien Zad au Em Nazih, auberge/bar tres cool. Il nous quitte pour retourner bosser, on reste avec Zad qui ne pipe pas un mot, ce qui ne nous empeche pas de nous delecter de quelques specialites du pays. Camille redecouvre toutes ces saveurs qu'elles croyait oubliees pour son plus grand plaisir.
On retourne au radio Beirut pour attendre Peter et finir la soiree, ambiance tres cool et bar rempli de francais, on boit quelques coups jusqu'a ce qu'il arrive vers 23h. Arrives chez lui on aura une tres longue et absolument passionante discussion sur les divisions creees par les politiques et les religions, en France comme ici, sur les problemes lies a la (mauvaise) education des gens, surtout dans le monde arabe. Bref, on a bien rempli notre journee, et reciproquement. Peter nous explique qu il doit partir travailler au Quatar, il  ne peu donc plus nous heberger pour le moment mais surement plus tard...
On a du mal a se reveiller a 8h le lendemain, mais il le faut car Peter part bosser. On passe chez sa mere pour le cafe, tres sympa.On file ensuite au quartier Hamra, le coeur culturel de Beyrouth, pour une premiere session internet peu fructueuse puis la visite de la fameuse rue Bliss, ainsi nommee d'apres le celebre groupe de punk paillard roannais des annees 90-2000. On s'envoie un merveilleux sandwich (ils mettent des champignons a la creme dans leurs burgers et ca fait la diff!) avant d'attendre notre nouveau couch surfer devant l'universite americaine. Il se pointe 1h30 plus tard pour nous expliquer qu'il ne peut pas nous heberger, il part en voyage pour son boulot (lui aussi!). Merde ! Bon, il se met en 4 pour nous conduire chez notre 3eme contact beiroutin, Ezz, qui ne voit aucun probleme a notre venue malgre notre appel de derniere minute. Seulement, il n'habite pas a Beyrouth mais a Chtoura, pres de Zahle, a 45km dans la montagne. C'est parti !!

On ressent les choses differement que quand on les voit a la tele lorsqu'on peut lire la guerre sur les immeubles ou dans le comportement des gens, ca reveille! Il y a un gros probleme d electricite, tout le monde est equipe d un groupe electrogene puisque le gouvernement ne peut pas enfournir assez. L' ambiance et les gens nous ont vraiment rassure, on  se sent bien, on  nous a meme dit qu'on pouvait vraiment visiter tout le pays sans problemes.
Il n'y a pas de photos puisqu'on rencontre quelques problemes avec les ordinateurs ici., Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, Camille n'a plus de boite mail et on ne peut toujours pas se servir de notre telephone mais c'est pas grave, c'est le Liban! Nous pensons aujourd'hui a Laura, joyeux anniversaire la poulette, on t envoie tout plein de bisous du Liban.