Bref, le samedi matin, nous nous levons encore plus tôt que d’habitude (6h30)
pour monter avec Eric et le 4x4 au village. De la nous prenons un bus pour la
bourgade de Dar el –Qmar, que nous voulons visiter avant de rejoindre Beyrouth.
C’est un village pittoresque très ancien puisqu’il s’agit en fait de la
première capitale du Liban, avec notamment la plus vieille mosquée du pays.
Après manger on tend le pouce et quelqu’un s’arrête pour nous emmener jusqu’à
la nouvelle capitale, enfin un peu de chance!
Une fois sur place nous descendons à l’hôtel le moins cher de la ville,
12$ par personne en dortoir. C’est évidemment plutôt crade (des gens dorment
dans la cuisine !!!) mais on peut faire une machine, cuisiner, aller sur
internet et téléphoner.
On se prépare à manger puis on appelle Yassine et Marie pour une
dernière soirée. Ça tombe bien, une chouille est prévue ce soir dans une coloc
de français pour le départ d’un gars. On va d’abord chez Marie, puis chez
Bastien un autre de leurs collègues, puis à côté du Radio Beirut. Ça fait bien
plaisir de les revoir tous ! On est déjà bien attaqués quand on part pour
la fête vers les 23h. Une fois sur place, pas mal de monde, de la zik, à boire
et à manger, bref une soirée à la française. On passe un bon moment, on discute
avec tout plein de gens très intéressants. Une chose est sûre : au Liban,
quand tu rencontres quelqu’un et que tu discutes avec lui, c’est rarement un
con. Même si il est français, c’est dire !! Sur la fin de la soirée, on tombe
sur un mec de Belmont de la Loire…décidément, 42 représente à Beyrouth !
On finit au petit matin dans un sale état, et le retour à l’hôtel est
laborieux.
Le lendemain, l’enfer commence pour Camille.
Alors, déjà, on se réveille en début d’après-midi avec le mal aux
cheveux de rigueur. Par contre, Camille, dont la dent cassée a fini par tomber
sans douleur la veille, se retrouve cette fois avec un mal de dent de l’autre
côté de la bouche, sur une couronne… on sort quand même manger un bout, mais
elle a trop mal aux dents, et bientôt à la bouche. On passe la journée au lit,
on se repose, mais elle a de plus en plus mal. A la fin de la soirée, son
estomac commence lui aussi à la faire souffrir et c’est une bonne vieille tourista qui
commence juste. Nous ne serons bien sur jamais si c'est une intoxication alimentaire ou à cause de l'eau, le changement d'environnement ou gastronomique,.... Ou encore l'angoisse de quitter une nouvelle fois le Liban même là quand même ça serai un peu gros comme angoisse.
Le lendemain dimanche, elle est au plus mal lorsqu’elle se réveille.
Toutefois, après un énième effet-largant et une bonne douche (le tout
entrecoupé d’innombrables allers-retours aux toilettes), on se motive pour
aller à la pharmacie. La pharmacienne est sympa, elle lui refile des
antibiotiques (sans ordonnance, lebanese style) et de quoi calmer la douleur et
lui redonner un peu la forme. En effet, il nous faut ensuite rejoindre
l’université Saint Joseph, où les étudiants en médecine dentaire soignent les
malades en guise de TP ! C’est un mec de la soirée de samedi qui nous avait
refilé ce tuyau. Ils lui diagnostiquent un abcès entre la fausse dent et la
gencive et lui prescrivent des médocs. Lorsqu’on sort de là on va se poser sur
un banc et qui c’est-y qu’on voit ? Le mec de Belmont, Julien. Ça tombe
pile, il nous fallait retourner chez lui car Camille y avait oublié son kéfier
à la fête. On papote, on boit le thé, et retour à l’hôtel. Le gérant, très
sympa, accepte que Camille s’allonge sur un matelas dans le couloir (nos lits ne sont déjà plus disponibles) et qu’on laisse nos sacs
jusqu’à ce qu’on parte à l’aéroport ce soir. Nauséeuse et fievreuse, Camille
garde le lit pendant que je pars dans le quartier de Hamra faire des emplettes. Je
profite en effet des derniers jours de solde pour m’offrir quelques sapes pas
chères dont j’avais bien besoin.
A mon retour à l’hôtel à 18h, Camille ne va pas mieux du tout, toute transpirante sur son pauvre matelas a se tordre de douleurs, ça fait vraiment de la peine, n'ayant absolument rien mangé de la journée, elle est toute patatracte et se sent vraiment pas d’aller passer la nuit à l’aéroport puis de
prendre 2 avions, se voyant déjà vomir dans l'avion ou finir de péter les plombs avec l'altitude... Je retourne donc à la pharmacie acheter d’autres drogues pour
la remettre sur pied, notamment du paracétamol dont nous sommes à court. A 20h,
le gérant de l’hôtel nous emmène malgré tout à l’aéroport Rafic Hariri où
l’avion pour Antalya via Istanbul doit décoller à 6h du matin.
Camille suit donc difficilement JB qui porte tous les sacs toute la nuit. On essaye tant bien que mal de dormir un peu sur les bancs en attendant l'heure entre des aller retour aux toilettes et un bon nombre de prises de medicaments pour Camille. Ce retour restera donc un des plus horrible souvenir du voyage mais heureusement on decolle, on atterri, on redecolle et on réatteri sans problème pour arriver enfin à Antalya dans la matinée. Notre bébé d'amour est là, il n'a bien sur pas bougé d'un poil et nous attend sagement, on fait le lit et c'est partir pour la sieste réparatrice. Le soir on retrouve Bircan, on dort chez lui, ce qui nous permet de passer encore un peu de temps avec lui mais surtout de prendre une énorme douche avant le grand départ. Le lendemain, alors que Camille n'a rien mangé depuis 2 jours, elle a faim et ça c'est bon signe!
Nous commençons donc notre retour à partir de maintenant, notre prochaine étape est Bucarest en Roumanie mais en attendant il faut remonter la Turquie et traverser la Bulgarie, nous nous mettons donc en route pour à peu près 2000 Km
quelle angoisse pour camille, rien de pire les dents...Bon courage. Nelly et jf
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