BERLIN part 1

A peine passée la frontière allemande, une voiture de Polizei nous double et nous fait signe de nous arrêter. Comme on vient de République Tchèque et que là bas l’herbe n’est pas légale mais presque, ils fouillent nos affaires pendant un bon quart d’heure avant de nous laisser repartir. Ça rigole plus !

On arrive à Berlin sans problème vers les 17h, on trouve facilement (grâce au GPS qu’on peut de nouveau utiliser) la maison de Niels. Niels, un pote de Daniel, était venu nous voir une semaine à Saint Etienne il y a 7 ans… déjà ! Et voila, aujourd’hui c’est notre tour de lui rendre visite, mais quand on arrive il n’est pas chez lui. On patiente donc en buvant des binouses dans différents bistrots du quartier. Ah, j’ai oublié de précisé, Niels lui-même possède un café, mais pas un pub. Ils proposent surtout différents types de café/thé et des croissants français et ferment à 18h. Le concept du bar est cool, avec les meubles et les sièges fait maison, tout en hauteur, il faut monter des marches ou escalader un meuble pour s’installer sur un fauteuil sous le plafond, il y a aussi un sauna qui fonctionne tous les jeudis après midi. Nous voilà donc en Allemagne avec tous ces jeunes et leurs idées originales. Dans les bars,  ça fait un peu bobo, les gens parlent anglais et se posent devant leur PC portable en buvant une bière bio à la bougie… mais bon, c’est sympa. On sympathise avec le patron du « Kusskuss » et quand Niels nous rejoint vers les 22 ou 23h, on est en pleine fête tous les 2 avec Camille ! C’est drôle. Bref, on s’installe chez lui, et on fait un gros dodo.

Le lendemain, mercredi 3 avril 2013, après un petit dej chez Niels (enfin, dans son bar) on mange un kebab (2€50, il n’y a donc qu’en France que la vie est si chère !!) puis on va dans le centre ville. La ville est si grande, les transports en commun si développés, que c’est un bordel monstre pour s’y retrouver, mais on atteint quand même notre but sans trop de problème. On se promène un long moment, toute la ville et beaucoup de bâtiments sont en travaux et en fait il n’y a pas vraiment de centre ville, donc on n’est pas ébloui par un spectacle magnifique. On marche jusqu’aux restes du mur qui nous déçoit un peu, il y a partout des musées et des mémoriaux dédiés à l’époque nazi puis des 2 Allemagnes… on ne peut pas passer à côté !  Pour prendre un transport en commun bus métro, tram ou train, c’est 2, 20 Euros, sur ce coup là, c’est nous les moins chers ! Les allemands tous à vélo avec leur style vestimentaire entre bobo, hippie et punk nous font bien rire. On rentre chez Niels vers 18h pour lui préparer une bonne soupe de légumes au lard, ce qui nous a fait envie toute l’après midi avec ce froid. Le printemps ne vient toujours pas, tout le monde l’attend impatiemment maintenant, il neige encore parfois dans la journée. Marie, la copine de Niels et un ami à eux se joignent à nous pour la soupe et après ça on part boire une bière chez leur voisins qui ont un grand et magnifique appartement au dernière étage d’un immeuble. Marie leur offre un énorme poisson rempli d’hélium que l’on peut téléguider dans la pièce, c’est impressionnant et très rigolo. Les voisins vivent en coloc à 6 dans l’appart, ils sont tous aussi sympa et originaux les uns que les autres. Ce qui nous choque (surtout Camille) c’est le contact physique qu’ils ont entre eux, ils se font tout le temps plein de câlin, ils ne sont pas jaloux les uns les autres même si parfois les câlins dérapent un peu. Camille se souvient de Daniel qui la prenait tout le temps dans ses bras ce qui la mettait particulièrement mal à l’aise.

Niels dans son bar avec Marie, JB et le poisson

Le jeudi on part en début d’après-midi pour une vente de photo totalement catastrophique (tirage cher et raté, 3 photos de vendues pour un total de 5€, froid hivernal, amende dans le métro au retour) donc je m’attarde pas là-dessus. En soirée, alors que nos hôtes et leurs amis profitent du sauna du bar et sa baladent en serviette de bain dans le bar et dans la rue (O_O), nous rejoignons des amies de Marie pour aller à un concert. Ces filles qu’on ne connait ni d’Eve ni d’Adam nous accueillent chez elles avec verre de vin et soupe de légume puis nous emmènent au concert. On a raté la première partie car nous venons surtout voir leurs amis du groupe Power, punk-hardcore de Kiel. Berlin n’est peut être pas le paradis des photographes mais est définitivement celui des punks rockers comme nous : super groupe, salle pleine dont une bonne moitié de nanas, bière à 1€. On passe une super soirée, le groupe qui porte bien son nom envoie du pâté, puis on passe une bonne partie de la nuit accoudés au bar avec eux à se postillonner dans les esgourdes des trucs du genre :

Le bar de Niels

« - TU CONNAIS THE HELLACOPTERS ?

-          OUAIS !!!! J’ADORE !!! DU COUP TU DOIS CONNAITRE ENTOMBED ?

-          OUAIS !!!! J’ADORE !!! »

Ils nous payent plein de coups et nous filent même un CD, Deutshland Ubber Alles !! On sympathise avec tout le monde dans la salle et nous permettons quelques pas de danse en compagnie des joyeux lurons qui enflamment le dance floor. On repart tard dans la nuit, quand les métros ont repris du service, mais Camille décide qu’il n’est pas encore l’heure d’aller se coucher. On s’en jette donc une dernière dans un vieux bar plein de vieux allemands dans le quartier de Niels, le mec à côté de moi me cause en allemand et je réponds de temps en temps tout en piquant du nez : « Ja, Ja ! ». Au lever du jour, on se met enfin au lit !