Naissance d'une idée

Depuis la chambre, belle vue sur la campagne environnante. Déco art-design, nombreux rangements, bibliothèque, accès direct à la cuisine.

D'où nous est venue cette idée de partir en camion au Liban ? Putain, je m'en rappelle même plus exactement. Mais il me semble qu'on a toujours voulu, un jour, faire un long voyage itinérant.

Le jour où on a décidé (un peu forcés...) de quitter Cabrières d'Aigues, on a discuté longtemps (ça je m'en rappelle), de où, de comment, de combien de temps, et avec combien d'argent. C'était en septembre 2011. Depuis, on n'a quasiment pas dévié du plan de ce jour.

Il a fallu trouver les sous avant tout, et la recherche de boulot a été notre principal souci lors de cette année écoulée, et on s'en est plutôt bien sortis, même si cela a voulu dire parfois pour nous de se casser le cul dans des boulots de merde, et dans 7 villes/villages différents du Sud-Est de la France. En plus des euros récoltés, beaucoup d'endroits visités et de bonnes leçons retenues...

Ensuite il a fallu trouver le camion, notre maison, notre moyen de locomotion, avec des critères incontournables : il fallait qu'on puisse tenir debout, mais qu'il ne soit pas trop gros pour qu'on puisse circuler en ville, sous et sur les ponts. Il fallait qu'il soit essence pour qu'on puisse entrer et circuler au Liban. Il fallait que ce soit de mécanique allemande pour la fiabilité (on croise les doigts après toutes les réparations qu'on a déjà faites!!!) et pour trouver plus facilement les pièces à l'étranger au besoin. Il ne fallait pas qu'il dépasse les 5000€. Il fallait également qu'il ait 4 roues et un volant, car c'est l'usage.

Il nous a fallu décider d'un itinéraire avec ces 2 contraintes : on part par la route, et en hiver. Donc on oublie l'Amérique ou l'Océanie, et on oublie les destinations nordiques. Le Moyen-Orient, ça nous allait bien. Après tout, personne n'y va : pourquoi pas nous ?! D'autres raisons ? La bouffe, les villes millénaires, le brassage des religions, les berceaux des civilisations (Rome, Athènes, Istanbul, Byblos...), des langues différentes, des scènes underground méconnues, et partout, la mer Méditerranée. Quoiqu'il arrive, on aura toujours la plage pas loin, et ça, c'est bon pour le moral.

Il nous a fallu aussi régler toutes les petites merdes administratives, style permis international, carte vitale européenne, assurance béton, visas, trucs à savoir sur les pays visités pour éviter les mauvaises surprises (même si on en aura, forcément !).

Septembre 2011 - Octobre 2012. Un an de préparation, de la naissance de l'idée au jour du départ...