vendredi 30 novembre 2012

Grèce : suite et fin


La fac, déco art moderne

On fait une première étape au bord de la mer entre Thessalonique et Xanthi, histoire de se retrouver un peu, et de se remettre de nos émotions. Un gros dodo, et on reprend la route sous un ciel gris jusqu’à Xanthi, à environ 200km de la frontière turque. Arrivés dans cette ville, on fait le petit tour de reconnaissance habituel, on passe devant un bar où il y a de la musique, un gars au bouzouki et l’autre à la guitare. On mange un bout puis on s’y pose vers les 20h. Très bonne ambiance, tout le monde chante et boit du Tsipouro (l’eau de vie grecque), c’est drôle. Quand la musique s’arrête, on fait rapidement connaissance avec nos voisins de comptoir qui sont ravis de rencontrer deux français et de causer anglais. Ils nous invitent à poursuivre la soirée dans un appart où leurs amis préparent un barbecue à la cheminée ! On y va, on se retrouve entourés d’étudiants d’une vingtaine d’année, on est toujours aussi impressionnés par leur façon de passer les soirées : là où des jeunes français seraient tous ronds comme des boudins à faire de la merde, eux font gentiment cuire leur viande en fumant clope sur clope et en causant. La page politique est rapidement abordée quand une fille me demande de but en blanc : « Mélenchon, t’en penses quoi ? ». Encore une fois on se rend compte à quel point la jeunesse grecque est remontée contre l’Union Européenne et le système capitaliste. Aussi, notre nouvelle amie Danai nous propose pour le lendemain de prendre une douche et de faire une machine à la fac : tout comme la bouffe, les transports et le logement sont gratos pour les étudiants qui en ont besoin.
Le lendemain lundi, on va faire quelques courses avec notamment un joli souvenir de Grèce : un kompoloi. Il s’agit d’une sorte de collier/chapelet en perles qu’on fait tourner autour de l’index dans un geste répétitif, juste pour s’occuper, par exemple pour arrêter de fumer. On avait vu plein de gens faire ça depuis notre arrivée ici, en pensant qu’ils priaient, mais on a appris hier soir que cela n’avait rien de religieux, c’est simplement une habitude locale ! Marrant.
Malheureusement nous sommes tombés malades tous les 2, un gros rhume nous assomme et nous n’avons pas la pêche. On bouge le camion à l’université pour trouver le squatt de Xanthi, ce soir projection de film. Malgré un froid de canard on y va, l’endroit est sympa comme toujours, même si ici il ne s’agit que d’une pièce aménagée en bar. Le film est en anglais, on regarde 15 minutes puis on va se coucher.
Le mardi 27, nous sommes toujours aussi crevés malgré le beau temps revenu. Réveil tardif, on prend le camion pour se rendre à la cantine de la fac, qui se trouve en dehors de la ville. Bien meilleure qu’à Théssalonique, elle est trop éloignée pour y faire quoique ce soit d’autre, donc on retourne en ville. Ici, on ressent la proximité de la Bulgarie et de la Turquie : on entend le muezzin 5 fois par jour, on traverse des quartiers non-grecs, genre bidonvilles. On fout pas grand-chose de l’après midi jusqu’à retrouver Danai, notre amie de dimanche soir, à 21h, elle nous conduit chez elle, dans ce qu’on pourrait appeler une cité U, mais en nettement mieux : elle n’est pas logée dans une minuscule chambre mais dans un vrai studio avec salle-de-bain, sans cuisine perso, mais avec une pièce salon commune et des machines à laver gratos. On se refait une santé et surtout une hygiène, et au lit !
Voila, après 3 jours pas très productifs à Xanthi, nous partons pour notre dernière étape grecque, Alexandropouli, sous un ciel d’apocalypse. Ce mercredi ne sera pas plus productif que les jours précédents, car la ville ne semble pas géniale à première vue, et on se réveille le jeudi matin en se disant qu’il s’agit probablement de notre dernier jour chez les Hellènes ! La soirée arrivée, on est chauds comme des bouillotes pour passer une bonne soirée ! Mais après quelques heures de marche et une pauvre bière dans un pauvre bar, on perd espoir de trouver un endroit et des gens sympa pour ce soir… que des bars de kéké, plein de militaires (dernière ville avant la Turquie), pas le moindre tag ni affiche antifa comme il en fleurit partout dans le reste du pays ! On rentre donc bien dépités, non sans passer une nuit gâchée par un très gros orage, on est vraiment dégoutés à Alexantropourri. Les dieux étaient contre nous, ces derniers jours…
Et puis, le vendredi 30, nous partons pour la Turquie !!!!

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