mardi 4 décembre 2012

Arrivée en Turquie : Kesan



Normalement, il y a une cédille sous le « s » et on prononce « Kéchane ».
On arrive donc le vendredi 30 en Turquie, aucun souci à la frontière, on passe tranquillement. On se pose à Kesan où une couch surfeuse nous attend pour le dimanche soir. D’ici là : camion.
Et ma foi ça tombe très mal qu’elle ne soit pas là ce week end pour nous héberger, pour plusieurs raisons qu’on va expliquer…
Donc, on arrive dans cette ville, on trouve à se garer sans trop de problème comme d’hab. Petit tour de la ville, tout de suite on est dans l’ambiance : l’odeur dans la rue (egoût/viande grillée), les magasins, la langue, les gens qui boivent le thé, la musique, le muezzin… nous y sommes ! On cherche en premier lieu à changer nos euros en livres turques (1€=2,2LT), puis on va sur internet mais là, la donne change : pas de wifi dans les bars, il faut aller au cyber café… on se rend également vite compte que ça va être dur de trouver des gens qui parlent anglais !
Après ces petites formalités, on retourne tranquillement au camion et en y arrivant, JB s’écrie : « Mais qu’est-ce qu’ils font ?! Ils embarquent le camion !! » On court rejoindre les 2 flics et la fourrière en plein boulot, ils nous expliquent qu’on était en stationnement interdit, bien qu’aucun panneau ne l’indique et que tout à l’heure on s’est simplement mis à la suite des autres voitures en stationnement… Bref, il nous en coûtera en tout 50€, même si on a de la chance dans notre malheur d’être arrivés avant qu’ils ne l’embarquent vraiment. Auquel cas non seulement ça aurait coûté plus cher mais imaginez seulement la flipette qu’on aurait pris en ne retrouvant pas le popo, puis la misère pour trouver la police et leur expliquer la situation… bref : Bienvenue !
Après ça on va s’en jeter une dans un bar de djeuns, où on fait comme tout le monde : une partie de dames.  La pluie arrive… et n’est pas près de repartir. Un énorme orage éclate et l’électricité est coupée dans tout le quartier.  On finit notre bière dans le noir, Camille prend un gros coup de  blues, les nerfs lâchent un peu : le mauvais temps, les sous qui partent, les couch surfeurs qui nous lâchent (un autre couch surfer dans une autre ville où on comptait laisser le camion a annulé), ça fait beaucoup. On s’angoisse surtout pour le camion : combien de temps va-t-il supporter toute cette pluie ?
On se calme comme on peut, à savoir dans un autre bar, moins branché, plus trad’ on va dire (donc avec que des bonhommes bien sûr !). L’ambiance est très sympa, un jeune entonne des chants turcs, tout le monde boit du raki (style pastis) et les gens sont cools avec nous.
Quand l’électricité revient, on va dans un troisième bar, où a lieu un concert rock. Devinez qui chante ? Notre petit jeune du bar d’avant ! Les zicos sont très très bons, ils font un mélange de rock et de chanson traditionnelle turque. Seulement des reprises (dont une version de « Comme d’habitude » vachement sympa !), mais pour nous ça ne fait pas une grande différence… On finit la soirée attablés avec eux et leurs potes, ils sont tous très sympas et tout content de discuter avec nous, même si un seul (!!) parle anglais. L’orage et la pluie n’ont pas cessé, mais un peu de chaleur humaine nous a fait du bien. Vers les 1h30, nous allons nous coucher, alors qu’on a laissé le camion sur un parking payant (« Otopark ») pour la première fois du voyage.
Le lendemain au réveil, devinez quoi : orage et pluie !! Bon… à 15h, le déluge cesse enfin et on peut ressortir. On mange un p’tit kebab puis on va regarder le match Besiktas Istanbul vs Un autre club, qui déchaîne les passions, en sirotant un thé. Vers 21h on retrouve nos amis du groupe « Positive » au bar où on les a rencontrés hier pour assister de nouveau à leur concert, cette fois devant plus de monde. L’ambiance est très sympa, tout le monde chante et danse, Les hommes draguent et ne repartent pas bredouilles… Le concert finit en bœuf et JB passe un peu derrière la batterie ! A la fermeture, devant la note salée qu’on nous donne (environ 35€), on demande quelques explications, on s’en sort avec 10€ en moins et une tournée offerte, cool ! Moralité : toujours négocier ! Nous avons passé une excellente soirée, les turcs nous paraissent vraiment très sympas, souriants et généreux, ils ont beaucoup d’humour.

Le dimanche, le soleil est enfin revenu, et on attend notre couch-surfeuse aux alentours de 19h. On en profite pour laver et aérer un peu la zonmai, mais alors qu’on surfe le web au cyber du coin dans l’après-midi, une énorme averse nous surprend, et rebelote !! On va boire un thé pour se réchauffer, et regarder Fernebaçe Istanbul vs Un autre club, qui déchaîne les passions. Camille en partant acheter un morceau à manger se perd et se fait alpaguer et suivre par un relou qui veut l’épouser… les nerfs ne sont pas loin de lâcher ! Le pire est que la couch surfeuse ne donnera plus jamais de nouvelles, la salope nous laisser tomber comme des merdes au moment où on avait le plus besoin d’aide, il pleut, on est crades, on n’a plus de vaisselle propre ni de bouffe, on en a marre. Ce soir, on se couche avec le moral dans les chaussettes, vraiment, et on a beau relativiser en se disant « le camion marche bien, on est tous les deux, tout ça c’est pas grave », MERDE, FAIS CHIER QUAND MEME !!! Demain nous partirons pour Lüleburgaz où un autre couh-surfer nous attend, un peu plus fiable espérons-le…

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