mercredi 5 décembre 2012

Lüleburgaz



    Une seule route entourée de terres cultivées mène à Luleburgaz, nous croisons des villages qui ont été inondés par la pluie, certaines maisons sont complètement dans l'eau. Le trajet se passe sans encombre malgré la mauvaise humeur des babis… au moins aujourd’hui il fait vraiment beau. On arrive dans une ville qui semble plus grosse et plus riche, on gare le camion dans un « Otopark », et c’est parti pour la petite promenade de rigueur avant de retrouver notre ami (sauveur ?).
Tekila time
18h pétante, il nous appelle, et nous retrouve. Il nous emmène de suite dans un pub pour manger-boire-discuter. Nous y resterons jusqu’à 2h de matin. La pluie est revenue dehors et un nouvel orage éclate mais on s'en fout, on est au chaud, on ne dort pas dans le camion, on a bien mangé et bien bu et on est avec des gens supers. Nos nouveaux amis nous racontent que eux aussi ils n'ont jamais vu autant de plus en Turquie ni autant d'orage en si peu de temps, les prévisions ne vont pas en s'arrangeant.
Umit, c’est son prénom, est banquier. Il travaille beaucoup et les week ends il s’éclate : il va en Bulgarie en ou en Grèce, parfois même il prend l’avion pour passer deux jours à Paris ou à Amsterdam. Ici nous sommes ses invités, et il nous rince comme on ne nous avait pas rincés depuis la rencontre de Joao à Rio de Janeiro : il commande tournée sur tournée après qu’on ait dévorés quelques assiettes de spécialités turques (moules au riz, bâtons de fromage, boulettes de viande…) et refuse catégoriquement que l’on participe aux frais. On peut être banquier et altruiste !! On parle de ses voyages, de la Turquie, de foot. Deux amis à lui nous rejoignent pour continuer la soirée et agrémenter la causette encore un peu plus. Ensuite on rentre chez lui où le confort est total, un grand appart qu’il partage avec ses parents, absolument ni-ckel, au sol recouvert de tapis. Si vous avez bien suivis vous avez vu que nous avons battu les records, 8 jours sans douche donc je vous laisse imaginer le bonheur quand on découvre l'immense salle de bain qu'on nous propose d’utiliser à volonté.
On fait un gros roupillon et on se lève en se demandant un peu où on est et qu’est ce qui s’est passé… au lever, nous sommes accueillis par le grand sourire de son papa et de sa maman qui nous servent un petit dej à vous coller un smile pour le restant de la journée : fromage, olive, œufs, tomates/concombre, confiture, thé. Malgré la barrière de la langue, on discute avec Ferit, le père à la bonne humeur communicative.
Depuis qu’on est arrivés, et malgré nos quelques mésaventures, nous sommes impressionnés par cet humour et le sens de la rigolade des turcs, tous autant qu’ils sont. On les voit rire sans arrêt, et tous ceux avec lesquels on a discuté aiment blaguer, dire des conneries et se moquer les uns des autres.
A midi on retrouve Umit et il nous invite à manger une putain d'assiette qui fait du bien à la gueule de bois. Sa cousine Oznur (que nous avons rencontrée hier) nous rejoint et lorsque Umit retourne au boulot, nous la suivons pour aller boire le café chez sa tante, de nouveau, grand appart parfaitement rangé et brillant, couvert de tapis, et service 4 étoiles… c’en est gênant ! On parle de la fin du monde et du froid qui arrive en buvant le thé...

Turkish tea time
Après ça, on retourne au camion pour le garer chez Oznur : comme on ne veut sous aucun prétexte aller à Istanbul en camion, il faut le laisser ici à Lüleburgaz. On doit donc trouver un endroit sûr, comme on avait fait pour Rome, car on sera partis entre 6 et 10 jours. Chez Oznur, c’est parfait, parking privé entouré de petits immeubles, de sa fenêtre elle voit le camion, et de toute façon c’est une ville et un quartier sans problème. Super ! On prépare notre sac à dos et sortons les gants et les bonnets pour Istanbul et on remercie vivement toute la petite famille qui nous accueille et nous aide tellement. On rentre chez Umit manger avec ses parents, miam miam, on ressort vite fait au pub pour la forme, toujours en discutant beaucoup (cette fois plus sérieusement, d’histoire notamment, de l’empire Ottoman et du fameux génocide arménien, très intéressant !), Umit adore parler et a beaucoup de conversation, n'importe quel sujet peut le faire partir, il a un avis sur plein de choses mais son point fort c'est l'histoire de son pays. A minuit, on est au pieu pour un gros dodo, chargés à bloc pour la big city !!!

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