Depuis qu’on est à Antalya ce
n’est pas la grosse éclate, je pense qu’on a besoin d’avancer dans notre
voyage, nous sommes en Turquie depuis presque 2 mois et on trépigne
d’impatience de partir au Liban. Malgré le temps plutôt bon on ne se lâche pas
trop, on n’a plus beaucoup de sous par rapport au budget prévu et il faut
économiser pour le retour : le prix de l’essence est si élevé qu’il nous
faudra environ 200€ rien que pour retraverser la Turquie dans l’autre sens… le
prix de l’alcool aussi nous empêche de sortir et passer des soirées dehors. En dehors
de ça la ville est agréable, et les gens cools, et surtout on est trop contents
d’être de nouveau tous les 2 ! On s’entend parfaitement sur quoi faire,
quand le faire, comment le faire.
Le lendemain on bouge en
ville pour glandouiller, juste se promener le long du port ou dans le bazar,
manger un bout et goûter enfin leur délicieux jus de fruit fait maison, ça
déchire, même au mois de Janvier. Camille récupère à la poste le colis qu’elle
avait envoyé pour Noël et qui n’est jamais arrivé en France… Ils nous demandent
de repayer pour le renvoyer, fuck, il voyagera avec nous dans le camion !
On retrouve sans problème le chemin du retour chez Yalmiz, qui habite assez
loin du centre ville : Antalya, comme Izmir ou Istanbul à une autre
échelle, a un territoire très étendu, il doit bien y avoir une trentaine de
kilomètres d’Est en Ouest.
On reste que 2 nuits chez
Yilmaz et on retourne dans notre camion chéri pour nous installer en centre
ville. Le mardi on retrouve Julien pour faire un peu de musique, ça se passe plutôt
bien, on fait quelques sous même si les gardes municipaux ne tardent pas à nous
dégager. Le soir, alors qu’on commence à jouer un peu n’importe quoi et à
déconner, on tombe sur un couple d’artistes qui nous invitent à passer la
soirée chez eux. Enfin une bonne rencontre spontanée et sympa ! Leur
appart est dans le vieux centre, joliment décoré (normal c’est des artistes),
différent de ce qu’on a vu jusqu’à présent en Turquie (pas de tapis recouvrant
toute la surface du sol), et plus comme on est habitué à en voir en France. On
achète quelques bouteilles de rouge turc dégueulasse mais pas trop cher donc
c’est parti pour la nuit, on fait connaissance, on mange, on boit, on fume,...
Quelques amis à eux passent les voir, ça nous fait plaisir de rencontrer du
beau monde, Saşa Maşa Paşa (Saça le roi de la spatule !) fait cuire des
saucisses sur le radiateur électrique et c’est très bon ! On cause de tout
et de rien jusqu’à 1h 30 du mat’. Malgré leur insistance pour nous héberger, on
retourne au camion dans la nuit, on préfère être près de lui quand il est
en centre ville et puis il y a toutes nos affaires et puis on y dort tellement
bien. Chaque personne nous propose l’hospitalité, une douche ou un repas,
pourquoi pas plus tard, on échange donc les contacts. Enfin l’anglais de
Camille est bien meilleur, cette fois plus de problème ni pour comprendre ni
pour se faire comprendre, par contre, elle n’a toujours pas arrêté de fumer. JB
apprend le turc un peu plus chaque jour mais ce n’est vraiment pas facile de faire
une phrase donc il se contente d’ajouter les mots qu’il connait les uns après
les autres.
Le mercredi rebelote, on
retrouve Julien et nos nouveaux amis pour faire un peu de musique mais cette
fois échec total, on se fait virer au bout de 2 chansons et on est un peu
fatigués d’hier, donc on traine dans le centre ville tout l’aprèm… Le soir on
part s’en jeter une tous les 2 dans un bar rock que JB a repéré, la bière est
vraiment pas chère, on discute autour d’une petite partie de Backgammon en
matant des vieux clips de rock genre Bon Jovi. Ensuite on file dans un bar où
il y a des concerts tous les soirs, le lieu est vraiment beau mais quand on
demande le prix de la bière, ils nous répondent 5 Euros, oulala c’est bien trop
cher. Du coup on se cale au bistrot juste en face où il y a aussi un concert,
et ou la bière est à 3,5 Euros, vendu ! Le groupe est composé d’un
batteur, d’un clarinettiste et d’un chanteur guitariste, ils font une musique
originale entre folk, traditionnel turc et manouche. Maintenant que le porte
monnaie est bien vide, on peut rentrer sous la pluie jusqu’au camion. Cette
nuit là, les orages refont leur apparition et nous entendons de nouveau la
grêle tomber sur notre pauvre Simon.
Nous sommes toujours à la
recherche d’un bon plan pour laisser le camion pendant qu’on est au Liban, mais
on ne se fait pas trop de soucis parce que la Turquie est vraiment un pays où
l’on se sent en sécurité. Le vol est très mal vu et les turcs sont vachement
respectueux de la loi (en même temps je pense que la police n’est pas des plus
cool...) ; nous n’avons pas rencontré le moindre problème depuis 2 mois.
Nous avons plusieurs possibilités devant nous, nous réfléchissons encore à
laquelle pourrait être la meilleure.
Jeudi nous allons
« chez » Julien, il squat dans sa tente près de la plage de Lara où
il y a les barbecues à disposition. Il est plutôt bien installé et prévoit de
se construire une cabane. Nous faisons un barbecue tout l’après midi, on mange
plein de brochettes de poulet et cette fois on en profite mieux parce qu’il
fait vraiment bon. Un ami turco-allemand que nous avons rencontré mardi soir
nous rejoint dans l’après midi. Le poulet ici c’est comme les pâtes en Italie,
c’est tous les jours et à toutes heures. Bien sur il n’y a pas de porc et les autres
viandes sont très chères, c’est donc la seule viande qu’on mange depuis qu’on
est arrivé et ça commence à faire un peu trop. Vivement une bonne bavette sauce
au poivre ! Nous qui pensions manger des bons kebabs d’agneau et bien ils sont
tous au poulet. Après avoir fait un petit tour sur internet au Yivli café, une
popote et dodo.
Largement mis à l'épreuve de la pluie, le camion est donc toujours étanche, dieu merci, et nous avons enfin changé le néon qui déconne depuis notre départ, maintenant on y voit bien clair pour cuisiner ! En Italie nous avions changé les 2 pneus avant pour 200 Euros et nous venons de changer les 2 pneus arrière pour 140 Euros, on était un peu obligés, ils avaient 12 ans, maintenant tout est prêt pour le retour !
J'aurais voulu goûter ces saucisses cuites au radiateur...
RépondreSupprimerah Clo! tu m'as devancé sur la réplique, car moi aussi je trouve ça trop chouette!!bref des bisou et bon trip jusqu'au Liban si je vous relis pas d'ici là. Ninie
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