lundi 21 janvier 2013

Antalya part 2


      On passe une soirée un peu… étrange chez un hôte tout aussi space, pas bien énervé, et une des ses potes (quant à elle surexcitée et au discours un peu trop nationaliste à notre goût) vient passer la soirée avec nous. Tous les 2 ne crachent vraiment pas sur le raki, verre sur verre et même le matin ! Ils ne nous donnent pas bien la pêche, ils sont un peu dépressifs. On mange, puis on boit, jusqu’à ce que la discussion devienne vraiment insupportable (la meuf, bourrée, critique tout et tout le monde), nous sommes peut être trop différents pour nous comprendre. Nous avons encore droit à la super question : « Pourquoi les français n’aiment pas les arabes ? ». Franchement merci Sarko, on a maintenant une réputation du tonnerre. Aussi, incroyable ce qu’ils peuvent fumer comme clopes ces turcs. Vous saviez qu’en anglais et au Québec on dit « fumer comme un turc » ? Putain, c’est justifié.
Depuis qu’on est à Antalya ce n’est pas la grosse éclate, je pense qu’on a besoin d’avancer dans notre voyage, nous sommes en Turquie depuis presque 2 mois et on trépigne d’impatience de partir au Liban. Malgré le temps plutôt bon on ne se lâche pas trop, on n’a plus beaucoup de sous par rapport au budget prévu et il faut économiser pour le retour : le prix de l’essence est si élevé qu’il nous faudra environ 200€ rien que pour retraverser la Turquie dans l’autre sens… le prix de l’alcool aussi nous empêche de sortir et passer des soirées dehors. En dehors de ça la ville est agréable, et les gens cools, et surtout on est trop contents d’être de nouveau tous les 2 ! On s’entend parfaitement sur quoi faire, quand le faire, comment le faire.
Le lendemain on bouge en ville pour glandouiller, juste se promener le long du port ou dans le bazar, manger un bout et goûter enfin leur délicieux jus de fruit fait maison, ça déchire, même au mois de Janvier. Camille récupère à la poste le colis qu’elle avait envoyé pour Noël et qui n’est jamais arrivé en France… Ils nous demandent de repayer pour le renvoyer, fuck, il voyagera avec nous dans le camion ! On retrouve sans problème le chemin du retour chez Yalmiz, qui habite assez loin du centre ville : Antalya, comme Izmir ou Istanbul à une autre échelle, a un territoire très étendu, il doit bien y avoir une trentaine de kilomètres d’Est en Ouest.
On reste que 2 nuits chez Yilmaz et on retourne dans notre camion chéri pour nous installer en centre ville. Le mardi on retrouve Julien pour faire un peu de musique, ça se passe plutôt bien, on fait quelques sous même si les gardes municipaux ne tardent pas à nous dégager. Le soir, alors qu’on commence à jouer un peu n’importe quoi et à déconner, on tombe sur un couple d’artistes qui nous invitent à passer la soirée chez eux. Enfin une bonne rencontre spontanée et sympa ! Leur appart est dans le vieux centre, joliment décoré (normal c’est des artistes), différent de ce qu’on a vu jusqu’à présent en Turquie (pas de tapis recouvrant toute la surface du sol), et plus comme on est habitué à en voir en France. On achète quelques bouteilles de rouge turc dégueulasse mais pas trop cher donc c’est parti pour la nuit, on fait connaissance, on mange, on boit, on fume,... Quelques amis à eux passent les voir, ça nous fait plaisir de rencontrer du beau monde, Saşa Maşa Paşa (Saça le roi de la spatule !) fait cuire des saucisses sur le radiateur électrique et c’est très bon ! On cause de tout et de rien jusqu’à 1h 30 du mat’. Malgré leur insistance pour nous héberger, on retourne au camion dans la nuit, on  préfère être près de lui quand il est en centre ville et puis il y a toutes nos affaires et puis on y dort tellement bien. Chaque personne nous propose l’hospitalité, une douche ou un repas, pourquoi pas plus tard, on échange donc les contacts. Enfin l’anglais de Camille est bien meilleur, cette fois plus de problème ni pour comprendre ni pour se faire comprendre, par contre, elle n’a toujours pas arrêté de fumer. JB apprend le turc un peu plus chaque jour mais ce n’est vraiment pas facile de faire une phrase donc il se contente d’ajouter les mots qu’il connait les uns après les autres.
Le mercredi rebelote, on retrouve Julien et nos nouveaux amis pour faire un peu de musique mais cette fois échec total, on se fait virer au bout de 2 chansons et on est un peu fatigués d’hier, donc on traine dans le centre ville tout l’aprèm… Le soir on part s’en jeter une tous les 2 dans un bar rock que JB a repéré, la bière est vraiment pas chère, on discute autour d’une petite partie de Backgammon en matant des vieux clips de rock genre Bon Jovi. Ensuite on file dans un bar où il y a des concerts tous les soirs, le lieu est vraiment beau mais quand on demande le prix de la bière, ils nous répondent 5 Euros, oulala c’est bien trop cher. Du coup on se cale au bistrot juste en face où il y a aussi un concert, et ou la bière est à 3,5 Euros, vendu ! Le groupe est composé d’un batteur, d’un clarinettiste et d’un chanteur guitariste, ils font une musique originale entre folk, traditionnel turc et manouche. Maintenant que le porte monnaie est bien vide, on peut rentrer sous la pluie jusqu’au camion. Cette nuit là, les orages refont leur apparition et nous entendons de nouveau la grêle tomber sur notre pauvre Simon.
Nous sommes toujours à la recherche d’un bon plan pour laisser le camion pendant qu’on est au Liban, mais on ne se fait pas trop de soucis parce que la Turquie est vraiment un pays où l’on se sent en sécurité. Le vol est très mal vu et les turcs sont vachement respectueux de la loi (en même temps je pense que la police n’est pas des plus cool...) ; nous n’avons pas rencontré le moindre problème depuis 2 mois. Nous avons plusieurs possibilités devant nous, nous réfléchissons encore à laquelle pourrait être la meilleure.
Jeudi nous allons « chez » Julien, il squat dans sa tente près de la plage de Lara où il y a les barbecues à disposition. Il est plutôt bien installé et prévoit de se construire une cabane. Nous faisons un barbecue tout l’après midi, on mange plein de brochettes de poulet et cette fois on en profite mieux parce qu’il fait vraiment bon. Un ami turco-allemand que nous avons rencontré mardi soir nous rejoint dans l’après midi. Le poulet ici c’est comme les pâtes en Italie, c’est tous les jours et à toutes heures. Bien sur il n’y a pas de porc et les autres viandes sont très chères, c’est donc la seule viande qu’on mange depuis qu’on est arrivé et ça commence à faire un peu trop. Vivement une bonne bavette sauce au poivre ! Nous qui pensions manger des bons kebabs d’agneau et bien ils sont tous au poulet. Après avoir fait un petit tour sur internet au Yivli café, une popote et dodo.

Le vendredi nous quittons Antalya pour quelques jours, un couch surfer nous accueille à 40 Km d’ici à Camyuva. Nous partons sous la pluie, il nous accueille dans un bel appart flambant neuf, au cœur d’une résidence à côté de la mer. Ca ressemble à Fetihye, village hyper touristique, complètement mort actuellement mais envahit par les russes et les anglais l’été. Bien sûr la plage est immense et on peut apercevoir les montagnes aux alentours. On nous avait prévenu, la côte ouest en Turquie ce n’est pas ce qu’il y a de mieux, c’est très balnéaire mais bon, la visite de l’est du pays, on verra un autre jour. Bien évidement la pluie incessante nous empêche de sortir le samedi, on voit aux informations de grosses inondations à Antalya et notre hôte nous explique que c’est chaque année pareil, il ne tombe pas une goutte pendant 3 mois en été et l’hiver c’est presque la mousson. La ville d’Antalya est vite inondée mais elle se vide également vite. Notre hôte est musicien, encore un, décidément ils adorent la zik dans ce pays, ce qu’ils préfèrent c’est le rock ou la musique traditionnelle turque voire un mélange des deux. Un ami à lui vient nous rendre visite, c’est l’ancien guitariste de Pentagram, LE groupe cultıssışe de métal en Turquie, comme Loudblast chez nous. Wahou ! Sur la vidéo youtube, c'est le petit guitariste sur la gauche, planqué vers la batterie et qui assure le solo ! On ne fait rien de spécial chez lui, on regarde la pluie tomber et mangeons un délicieux poisson frais. Le dimanche matin, en ce réveillant, incroyable, un grand soleil nous attend dehors et il fait super bon, le temps est vraiment bizarre ici d’un jour à l’autre (et je ne vous explique pas d’une extrémité à l’autre du pays). Nous partons visiter un site archéologique dont on nous a beaucoup parlé, go to Olympos ! Les ruines grecques au bord de la mer nous font imaginer l’ancienne époque. La plage est encore immense et magnifique maıs les ruines, certes extrêmement nombreuses, ne sont pas très bien conservées. L’UNESCO n’a pas encore mis les pieds ici, la mousse verte envahit un peu les lieux et les chemins ne sont pas vraiment praticables, surtout à cause de toute la pluie de la veille. Après cette visite nous retournons à Antalya, car notre hôte Toprak doit prendre un avion pour Istanbul le lendemain (busıness is business) et avaiat prévu de squatter chez un de ses potes. Donc nous partons tous ensemble pour Antalya, on peut rester dormir chez l’ami de Toprak, parfait !

Largement mis à l'épreuve de la pluie, le camion est donc toujours étanche, dieu merci, et nous avons enfin changé le néon qui déconne depuis notre départ, maintenant on y voit bien clair pour cuisiner ! En Italie nous avions changé les 2 pneus avant pour 200 Euros et nous venons de changer les 2 pneus arrière pour 140 Euros, on était un peu obligés, ils avaient 12 ans, maintenant tout est prêt pour le retour !

2 commentaires:

  1. J'aurais voulu goûter ces saucisses cuites au radiateur...

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  2. ah Clo! tu m'as devancé sur la réplique, car moi aussi je trouve ça trop chouette!!bref des bisou et bon trip jusqu'au Liban si je vous relis pas d'ici là. Ninie

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