mardi 29 janvier 2013

Antalya part 3



Chez ce gars, Umit (encore !!) on reste deux nuits, le dimanche soir avec Toprak puis le lundi tous les 3. En dehors d’un délicieux pide (pizza turque, pour faire court) accompagné de mezze (l’apéritif à la turc), on peut dire qu’on ne foutra pas grand-chose de ces 24 heures. Antalya c’est pour les touristes, il n’y a rien à faire, et le peu qu’il y a à faire c’est pour les visiteurs russes et anglais : boîtes de nuits pourraves, clubs à la cons, animations débiles. Moi, aigri ? Bah oui, les bons p’tits concerts me manquent, malgré la taille de la ville pas une librairie ou magasin de disque digne de ce nom, pas de bibliothèque, quasiment pas de ciné, bref on peut dire que niveau culture c’est pas ça. On se retrouve donc encore avec une semaine à tuer et franchement on ne sait pas comment s’occuper.
Le mardi soir on retourne dans le camion, sous une pluie diluvienne. On trouve une bonne petite place pour se garer, on regarde « Paul » et on va se coucher… encore une journée passionnante, enrichissante, trépidante, super chiante !  Lorsqu’on se réveille le mercredi, le soleil est de retour. Depuis qu’on est à Antalya, le temps change sans arrêt avec une régularité étonnante : un jour c’est l’apocalypse, le lendemain une belle journée de printemps. On retrouve donc Julien en ville pour faire un peu de musique, ça marche pas trop mal. Julien vient de vivre une aventure peu commune dans sa tente et du coup a décidé de se prendre une piaule en ville : un taré faisait des choses pas très catholiques (voire diaboliques !) autour de sa tente, miam miam ! De quoi vous dégoûter un bon coup ! Plus tard dans la soirée on passe un moment avec nos connaissances d’Antalya, puis on part tous les 2 manger un bout et jouer au billard au Rockbul café. Une journée un peu plus amusante enfin !
Le jeudi 24 vers 13h on retrouve notre ami Turco-allemand Bircan (prononcez « Birdjane) pour passer la soirée chez lui et son pote Halil. Il fait encore très beau et chaud (envion 20°) ils nous apprennent un nouveau jeu : le Okey, une espèce de domino/rami, dans un vieux bar à la turc où il y a que des pelos et où Camille doit s’asseoir dos aux autres pour éviter tout contact visuel… On passe une soirée bien cool à jouer aux cartes et à discuter. On en profite pour faire un grand nettoyage des fringues, de la vaisselle et des bonhommes. Ca fait plaisir de discuter avec lui, il a grandit en Allemagne, on a un peu plus de sujets de discussion en commun, il a beaucoup d’humour et prend la vie toujours du bon coté !
Le lendemain, après que Bircan nous ait invité dans un petit resto turc trop bon, nous allons jouer un peu dans la rue, d’abord tous les 2 avant que Julien nous rejoigne. Cet après-midi on pète les records de sous, quelqu’un nous donne même un billet de 10 lires ! Notre « show » s’est un peu amélioré et enrichit de quelques morceaux : en plus des 5 d’avant, nous jouons également à 2 « La Bamba », « Pépé » et « L’Ardoise » de la Rue Kétanou, « Boys on the docks » des Dropkick, et « Champs Elysées ». Nous faisons 31 lires avec Camille, et ce soir c’est l’anniversaire de Mucco notre camarade artiste, donc tout passe en pillave, on zappe le dîner ce soir tellement on est plein du midi au resto ! On se retrouve donc chez Mucco et Muze avec pas mal de gens, qu’on connaît pour la plupart. On passe une bonne soirée en musique, entre chansons turques, françaises ou espagnoles, le tout bien arrosé et bien sûr Sasa Masa Pasa nous fait des saucisses et du poisson grillés, sur un vrai barbecue cette fois! Au bout d’un moment on bouge prendre l’air, près du « minaret coupé », un vieux minaret dont le sommet s’est écroulé et qui est resté tel quel, l’un des symboles d’Antalya. On rentre au camion, garé en centre ville, assez tard dans la nuit.
Le samedi 26, je me réveille avec une seule idée en tête : CAFE !! Depuis qu’on est en Turquie je n’en ai pour ainsi dire pas bu, on tourne au thé depuis 2 mois et j’en peux plus ! J’assouvi mon désir dans un bar du centre-ville, et ça va mieux. Comme vous pouvez le deviner, vu qu’il faisait beau depuis deux jours, orages, grêle et pluie sont de retour, encore une journée enfermés dans le camion…. Ce qui nous aura vraiment le plus fait chier pendant ce voyage mais surtout en Turquie c’est la pluie ! Enfin il faut relativiser, au moins ici on n’a pas froid et souvent du soleil. On passe toutefois une journée un peu bizarre, surtout après avoir appris qu’on ne pourra du coup pas laisser le camion chez Umut, le premier couch surfer que nous avions rencontré à Antalya… plantage de dernière minute, merci, fait chier ! SOS Bircan qui bien sûr accepte qu’on laisse le camion en bas de chez lui et de nous héberger la veille de notre vol pour Beyrouth, ouf.
Ce soir on appréhende un peu ce départ pour le Liban, les dangers sur place et puis le popo qui reste à Antalya tout seul… encore une fois il nous faut relativiser et nous remonter le moral mutuellement, nous sommes tous les 2, on fait en sorte que tout se passe bien et il y a pas de raison que ça change !
On finit par trouver le sommeil, on passe la journée du dimanche à laver le camion puis à traîner sur internet au Yivli café, notre repère à Antalya. Le lundi dès le réveil on bouge chez Bircan pour garer le camion et le préparer à passer un mois ici ! On bâche la rehausse en l’attachant comme on peut un peu partout, pour protéger Simon des trombes de pluie qui risquent de s’abattre sur Antalya pendant le mois de février. On fait le niveau d’eau de la batterie auxiliaire, on aère le matelas (il était grand temps !), et on quitte notre camion, la larme à l’œil.
Le soir, on va dire au revoir à Mucco, Muze, Sasa et Julien. Ambiance un peu bizarre, c'est très calme, c'est le moins qu'on puisse dire... on se fait donc nos adieux puis on rentre chez Bircan pour notre dernière nuit à Antalya. Demain 17h30, avion Antalya-Istanbul puis Istanbul-Beyrouth, arrivée prévue à 22h30 !
    

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