Chez ce gars, Umit (encore !!) on reste deux nuits, le dimanche
soir avec Toprak puis le lundi tous les 3. En dehors d’un délicieux pide (pizza
turque, pour faire court) accompagné de mezze (l’apéritif à la turc), on peut
dire qu’on ne foutra pas grand-chose de ces 24 heures. Antalya c’est pour les
touristes, il n’y a rien à faire, et le peu qu’il y a à faire c’est pour les
visiteurs russes et anglais : boîtes de nuits pourraves, clubs à la cons,
animations débiles. Moi, aigri ? Bah oui, les bons p’tits concerts me
manquent, malgré la taille de la ville pas une librairie ou magasin de disque
digne de ce nom, pas de bibliothèque, quasiment pas de ciné, bref on peut dire
que niveau culture c’est pas ça. On se retrouve donc encore avec une semaine à
tuer et franchement on ne sait pas comment s’occuper.
Le mardi soir on retourne dans le camion, sous une pluie diluvienne. On
trouve une bonne petite place pour se garer, on regarde « Paul » et
on va se coucher… encore une journée passionnante, enrichissante, trépidante,
super chiante ! Lorsqu’on se
réveille le mercredi, le soleil est de retour. Depuis qu’on est à Antalya, le
temps change sans arrêt avec une régularité étonnante : un jour c’est
l’apocalypse, le lendemain une belle journée de printemps. On retrouve donc
Julien en ville pour faire un peu de musique, ça marche pas trop mal. Julien
vient de vivre une aventure peu commune dans sa tente et du coup a décidé de se
prendre une piaule en ville : un taré faisait des choses pas très
catholiques (voire diaboliques !) autour de sa tente, miam miam ! De
quoi vous dégoûter un bon coup ! Plus tard dans la soirée on passe un
moment avec nos connaissances d’Antalya, puis on part tous les 2 manger un bout
et jouer au billard au Rockbul café. Une journée un peu plus amusante
enfin !
Le jeudi 24 vers 13h on retrouve notre ami Turco-allemand Bircan
(prononcez « Birdjane) pour passer la soirée chez lui et son pote Halil. Il
fait encore très beau et chaud (envion 20°) ils nous apprennent un nouveau
jeu : le Okey, une espèce de domino/rami, dans un vieux bar à la turc où
il y a que des pelos et où Camille doit s’asseoir dos aux autres pour éviter
tout contact visuel… On passe une soirée bien cool à jouer aux cartes et à
discuter. On en profite pour faire un grand nettoyage des fringues, de la
vaisselle et des bonhommes. Ca fait plaisir de discuter avec lui, il a grandit
en Allemagne, on a un peu plus de sujets de discussion en commun, il a beaucoup
d’humour et prend la vie toujours du bon coté !
Le lendemain, après que Bircan nous ait invité dans un petit resto turc
trop bon, nous allons jouer un peu dans la rue, d’abord tous les 2 avant que
Julien nous rejoigne. Cet après-midi on pète les records de sous, quelqu’un
nous donne même un billet de 10 lires ! Notre « show » s’est un
peu amélioré et enrichit de quelques morceaux : en plus des 5 d’avant,
nous jouons également à 2 « La Bamba », « Pépé » et
« L’Ardoise » de la Rue Kétanou, « Boys on the docks » des
Dropkick, et « Champs Elysées ». Nous faisons 31 lires avec Camille,
et ce soir c’est l’anniversaire de Mucco notre camarade artiste, donc tout
passe en pillave, on zappe le dîner ce soir tellement on est plein du midi au
resto ! On se retrouve donc chez Mucco et Muze avec pas mal de gens, qu’on
connaît pour la plupart. On passe une bonne soirée en musique, entre chansons
turques, françaises ou espagnoles, le tout bien arrosé et bien sûr Sasa
Masa Pasa nous fait des saucisses et du poisson grillés, sur un vrai barbecue
cette fois! Au bout d’un moment on bouge prendre l’air, près du « minaret
coupé », un vieux minaret dont le sommet s’est écroulé et qui est resté
tel quel, l’un des symboles d’Antalya. On rentre au camion, garé en centre
ville, assez tard dans la nuit.
Le samedi 26, je me réveille avec une seule idée en tête :
CAFE !! Depuis qu’on est en Turquie je n’en ai pour ainsi dire pas bu, on
tourne au thé depuis 2 mois et j’en peux plus ! J’assouvi mon désir dans
un bar du centre-ville, et ça va mieux. Comme vous pouvez le deviner, vu qu’il
faisait beau depuis deux jours, orages, grêle et pluie sont de retour, encore
une journée enfermés dans le camion…. Ce qui nous aura vraiment le plus fait
chier pendant ce voyage mais surtout en Turquie c’est la pluie ! Enfin il
faut relativiser, au moins ici on n’a pas froid et souvent du soleil. On passe
toutefois une journée un peu bizarre, surtout après avoir appris qu’on ne
pourra du coup pas laisser le camion chez Umut, le premier couch surfer que
nous avions rencontré à Antalya… plantage de dernière minute, merci, fait
chier ! SOS Bircan qui bien sûr accepte qu’on laisse le camion en bas de
chez lui et de nous héberger la veille de notre vol pour Beyrouth, ouf.
Ce soir on appréhende un peu ce départ pour le Liban, les dangers sur
place et puis le popo qui reste à Antalya tout seul… encore une fois il nous
faut relativiser et nous remonter le moral mutuellement, nous sommes tous les
2, on fait en sorte que tout se passe bien et il y a pas de raison que ça
change !
On finit par trouver le sommeil, on passe la journée du dimanche à
laver le camion puis à traîner sur internet au Yivli café, notre repère à
Antalya. Le lundi dès le réveil on bouge chez Bircan pour garer le camion et le
préparer à passer un mois ici ! On bâche la rehausse en l’attachant comme
on peut un peu partout, pour protéger Simon des trombes de pluie qui risquent
de s’abattre sur Antalya pendant le mois de février. On fait le niveau d’eau de
la batterie auxiliaire, on aère le matelas (il était grand temps !), et on
quitte notre camion, la larme à l’œil.
Le soir, on va dire au revoir à Mucco, Muze, Sasa et Julien. Ambiance un peu bizarre, c'est très calme, c'est le moins qu'on puisse dire... on se fait donc nos adieux puis on rentre chez Bircan pour notre dernière nuit à Antalya. Demain 17h30, avion Antalya-Istanbul puis Istanbul-Beyrouth, arrivée prévue à 22h30 !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire