vendredi 8 février 2013

C'est Beyrouth...

On retrouve Bassel, notre nouveau couch-surfer, vers 21h. Lui nonplus n'habite pas exactement à Beyrouth mais à Jounieh, 20 km au nord de la capitale. On se pose chez lui avec du Jagermaster, du Goldschafer et de la Tek, et c'est parti pour la soirée ! Il est zen et lui aussi aime parler de son pays, mais un peu cheulou. Il a notamment la manie de se gratter tout le temps les burnes, ce qui nous perturbe quelque peu. On passe une soirée un peu bizarre, en fin de soirée il est complètement sec et drague Camille ouvertement, en ajoutant que Carla Bruni est son fantasme et qu'elle est trop cool... intéressant ! On en dort que 5h, et sans couverture.
Le mardi matin est donc vachement hard, il part au boulot à 7h et nous laisse au bus pour Beyrouth, le moins qu'on puisse dire est qu'on a la tête dans le vous-savez-quoi. On rejoint le quartier de Hamra à pied, direction cyber café puis, comme attendu, espéré, rêvé, on craque la CB au resto de sushi, ce qui nous remet d'aplomb, ça c'est notre petite récompense qu'on s'était promis si on arrivait au Liban. L'après-midi sera consacré à la recherche de fringues pas chères et de bouquins d'occaz. Ici aussi c'est les soldes mais les prix ne sont pas aussi intéressants que ce qu'on avait imaginé.
En début de soirée nous prenons 2 minibus pour rejoindre Jounieh au nord de Beyrouth chez Bassel. C'est dingue qu'une ville comme Beyrouth n'ait pas le moindre réseau de transport en commun organisé ! Les bus passent sans trajet ni arrêt fixe, il faut attendre au bord de la route, ils vous klaxonnent comme des oufs en vous voyant, et il faut leur dire où vous allez. Le trafic est impossible et nous mettons 2h pour effectuer notre trajet. Bassel nous rejoint à 22h pour nous ramener chez lui, il a bossé toute la journée ! Il est complètement crevé, il ne nous dit pas un mot, quand on arrive chez lui il se couche directement tout habillé. On est bien nazes aussi alors on ne tarde à pioncer de même.
Et puis, le lendemain matin, la galère commence...
Il nous réveille de nouveau à 7h pour aller au boulot, en nous disant : "vous pouvez pas dormir là ce soir, je ne serai pas chez moi". OK, merci d'avoir prévenu, on fait nos sacs, on se casse et on se retrouve projetés en plein Beyrouth sous la pluie sans avoir la moindre idée d'où on va dormir. Sans doute notre pire expérience avec Couch surfing.

Les libanais qui adorent parler d'eux et de leur pays ne sont pas vraiment habitués aux touristes et dans la rue on n'est pas franchement aidés, sans parler des chauffeurs de bus ou taxi qui sont carrément désagréables. ça fait bizarre après la Turquie où tout le monde était aux petits soins...

Bref, on passe toute la matinée sous la flotte à traîner nos sacs pour chercher où passer la nuit. On se dit : "Tiens on n'a qu'à essayer de téléphoner au couch-surfer de Byblos pour voir si on peut y aller ce soir". On l'appelle, il nous dit : "Ah non mais moi j'ai jamais dit que je vous hébergeais, je comptais juste vous montrer ma ville". OK... la série continue ! Cette fois on est vraiment dans la merde, il nous reste 3 semaines ici et à part Ezz, on n'a aucun contact fiable, sur 7 couch surfers prévus il nous en reste qu'un à Beyrouth qu'on garde pour les derniers jours avant l'avion, ils nous ont vraiment tous laissé tomber les uns après les autres. Notre petit camion nous manque trop !

On passe donc en mode commando, mission : Place to Sleep. Tout d'abord, trouver l'auberge la moins chère possible pour poser nos sacs et être tranquilles pour ce soir. On dégote des lits en dortoir pour 17$ chacun, c'est pas top mais au moins c'est propre et bien placé. Après une longue sieste réparatrice, direction internet café pour envoyer un maximum de demandes d'hébergement sur couch surfing. Puis, la bonne vieille technique habituelle : traîner les bars et faire des copains.
Après une première tournée au "Abbey-Road" (on était obligés de s'y arrêter non ?) pour le happy hour, on trace au Radio Beirut, où un concert a lieu ce soir et à côté duquel se trouve un bar/épicerie qui vend les boissons à prix coûtant, donc bien moins cher que partout ailleurs. Beaucoup de monde est réuni ici ce soir. On rencontre pas mal de gens, tout le monde manie l'anglais, le français et l'arabe dans un drôle de mélange, parfois les 3 langues sont utilisées dans la même phrase ! L'exemple typique : "Hi, kifak, ça va ?". Bref, la soirée avance, un boeuf se prépare au Radio Beirut et je ne perds évidemment pas l'occaz de passer derrière la batterie ! On cause avec tout plein de gens, on tombe même sur une stéphanoise et ses potes à la fin de la soirée, on repart avec tout un tas de numéros de téléphone mais aucun plan sûr. On rentre à l'auberge à 3h, on a passé une bonne soirée, et on en avait bien besoin !
Bien sur vous ne voyez pas de photos mais je ne vous raconterai pas cette galère la parce que ça suffit pour aujourd'hui!

2 commentaires:

  1. Oooh pauvres babis!! Allez ça va aller!!! Gros bisous, et la chance va revenir bientôt j'en suis sûre!

    RépondreSupprimer
  2. HELLO Beyrouth ici Sainté sous la neige!!STOP.Bien lu vos récentes aventures STOP. Allez merde quoi, les couchsurfers, soyez plus accueillants que ça!STOP.J'espère que vous aurez trouvé quand vous lirez ce message STOP.La NINIE

    RépondreSupprimer