Beyrouth |
Le vendredi au reveille, Camille se pete une dent en 2. La dent est casse et branlante mais ne tombe pas, pour l'instant. Fait chier, pas envie de claquer tout le budget chez un dentiste libanais dont on ne connait pas les competences, ca attendra.
Bref, comme nous ne sommes pas loin de Byblos (Jbeil en arabe) et qu'il fait tres beau (autour de 25 degres), on part visiter cette fameuse ville qui raconte 7000 ans d'histoire et on verra bien ou on dort ce soir, on oublie un peu ce probleme pour l'apres midi.
On commence par une balade sur le port et dans le souk, c'est tres mignon et tres agreable de se sentir loin de la cohue de Beyrouth. Apres manger on visite le site archeologique, les ruines de Byblos temoignent de 7000 ans de presence humaine ininterrompue : des maisons du neolithique jusqu'a la citadelle des croises en passant par un temple romain et l'invention de l'ecriture par les pheniciens. Wouh ! Il y a de quoi s'y perdre et s'y melanger les pinceaux, mais ca enseigne beaucoup de choses et resume parfaitement l'histoire de la succession des civilisations. Ces gens la aussi pensaient certainement avoir atteint un tres haut niveau de civilisation et detenir tout un tas de verite, avant de voir leur monde s'ecrouler au bout de 800 ou 1500 ans... Ici a Byblos ce n'est pas seulement une certaine epoque que l'on revit, mais tout le film de l'histoire de l'homme moderne, ou 1 siecle ou 2 ne represente pas grand chose.
On termine par une petit sieste sur la plage de Jbeil (une des seules gratuite du pays) qui est grande et degueulasse. On rentre chez Yassine, qui nous annonce a notre plus grand soulagement qu'on peut rester une nuit de plus. Ouf ! On sera seuls dans l'appart pour cette nuit car eux vont passer la soiree a Beyrouth. Au lieu d'en profiter on la passera quant a nous a stocker nos photos sur internet ce qui, ici, prend un temps fou... Le lendemain samedi, on va justement retrouver Yassine au Radio Beirut. On laisse nos sacs chez un pote a lui, puis il nous emmene visiter quelques quartiers recules de la ville, notamment le souk "a l'ancienne" et surtout "a l'arrache" ; installe sous un pont et ou on peut acheter tout et surtout n'importe quoi : fringues, jouets casses ou non, DVD pirates, portables sans chargeur (et inversement), et meme des singes... impressionant. On retourne ensuite chez son pote ou on doit retrouver un mec qui peut etre peut nous aider, mais on y croit pas trop. Marie nous rejoint egalement et nous annonce qu'on peut pioncer chez elle ce week end ! O joie ! Sa coloc est absente et elle nous prete gracieusement sa chambre.
On va s'y installer dans ce grand appart vide, et nous faisons la connaissance de Mahmoud et Mohammed, refugies syriens, le premier est journaliste, le second est peintre. On se prepare un bon repas, on discute et on rigole bien, puis on va avec Marie au Youkounkoun pour passer la soiree. Ca commence qu'a 23h, on y passe prendre le tampon de l'entree tant que c'est gratuit, puis on va tiser dans la rue du Arak, la boisson nationale libanaise qui ressemble au pastis. Plus tard on retourne au club, le DJ est tres bon techniquement mais passe plein de styles de musique differents et change toutes les 30 secondes donc l'ambiance ne monte pas. On rentre avec Camille vers les 3h et on retrouve l'appart de Marie par miracle.
Le lendemain c'est dur pour tout le monde, on va manger un bout avec Marie puis on va se promener en centre ville, reprendre les photos qu'on a perdues. On rentre chez elle claques, une bonne bouffe et une bonne causette avec les colocs puis au lit.
Le lundi matin on se reveille tot puisque la personne dont on a emprunte la chambre, Helene, est revenue, elle est tres sympa aussi. On range nos affaires, on salue et remercie nos hotes, puis on reprend nos sacs et la route sans savoir ou on va. Une chose est sure : on quitte Beyrouth. On se met d'accord sur un petit hotel pas cher dans la montagne, a Becharreh.
Depuis que Bassel nous a mis dehors, je commence a mal supporter d'etre ici, surtout au niveau des gens que je trouve trop irrespectueux. Quand c'est pas un couch surfer qui nous plante, c'est un taxi qui veut nous arnaquer. Quand on nous met pas un vent dans la rue, on se retrouve dans un hotel pourri sans chauffage ni internet ni bouffe (c'est le cas a Becharreh). On pensait economiser au Liban, on se retrouve a puiser dans nos reserves pour dormir dans des dortoirs et parce qu'on peut jamais cuisiner.
Il y avait des bus a Beyrouth avant la guerre! |
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