vendredi 15 mars 2013

TRANSYLVANNIE




On fait la route sans trop de problème le dimanche matin, on traverse les Carpates, et on arrive assez tôt à Sinaia, petite station hivernale dans laquelle on s’arrête pour visiter un château et un monastère. On se gare en face de ce dernier, très coloré comme beaucoup d’édifices en Roumanie et qui se dresse au milieu des collines, c’est magnifique. Ensuite on prend un petit sentier qui mène au château Peles, construit fin XIXeme, dès l’indépendance de la Roumanie. Planté dans les montagnes, ça fait drôle de voir un château si récent, inspiré du style Saxon. Toute la région a gardé beaucoup d’influences  de ce peuple venu ici je ne sais quand et je ne sais pourquoi, c’est ça le problème quand on n’a pas un guide pour tout expliquer. Si ça t’intéresse, wikipédia est ton ami…
Le soir alors qu’on se couche tôt et qu’on espère être enfin un peu tranquilles, quelqu’un frappe au camion alors qu’on n’est pas habillés… on fait mine de rien, on attend que la voiture parte, je saute dans mes fringues pour bouger de là ! On ne saura jamais ce qu’on nous voulait, toujours est-il qu’on trouve une place dans un parking en centre ville, où les stationnements gratuits ne sont pas légion. On passe une nuit agitée.
Le lendemain, Camille, bien que de nouveau malade avec cette fois une bonne crève, repart au château prendre les photos effacées par erreur la veille au soir. L’après-midi on se promène dans la ville, où l’architecture est décidément très intéressante et colorée. Le soir on va au pub passer un long moment sur internet, et, comme d’habitude, profiter des toilettes propres…
On part de Sinaia le mardi 12 de bon matin, direction Sigishoara, toujours plus au nord-ouest. Sur la route alors qu’on fait le plein, une française vient nous aborder, on partage avec elle notre repas. Elle s’appelle Fanny, elle a notre âge et elle vient de Lorient. Elle veut visiter un p’tit village magnifique d’après le guide du Routard (que elle, elle possède !) pas loin de là où on est. On décide de l’emmener et de visiter avec elle cet endroit du nom de Viskri.
Isolé du monde, le bled est constitué d’une rue principale en terre au bout de laquelle se trouve l’église, et d’une perpendiculaire où se dresse la citadelle. On se sent comme dans un autre monde, là où les gens boivent l’eau du puis et vivent des produits de leur ferme. Très pittoresque mais très bien entretenu grâce aux perfusions de l’UNESCO, on admire les maisons colorées avec un style plutôt bohème et on regarde amusés les animaux de ferme traîner les rues, les gamins s’amuser avec des vélos sans pneus ni selle ou les vendeurs de balais en branches d’arbres. On prend tout plein de photos, surtout Fanny, on visite l’église, et comme le village est vraiment très charmant mais pas grand, nous avons vite fini la visite. On reprend la route en laissant Fanny là où on l’avait trouvée, puis en 1h nous sommes à Sigishoara, autre ville inscrite au patrimoine mondiale de l’humanité pour son architecture saxonne et ses églises.
On a encore un peu de mal à trouver où se garer, partout c’est payant. A peine s’est-on installé à une place gratuite, qu’un mec toque au camion, nous demande si on veut passer la nuit ici, comme quoi c’est pas la meilleure des places etc. ça nous fout encore le stress, mais on se dit que merde, on va pas se mettre à psychoter dès qu’on a un doute. Notre place est pas si mal, en centre ville avec du passage, des habitations et des lumières… bref, on reste sur nos gardes, et on tente le coup. On passe notre soirée à découvrir rapidement cette ville, ses nombreuses églises et ces façades vertes, bleues, orange, roses, rouges, jaunes, marrons… ensuite on va au resto pour manger, la Roumanie étant de loin le pays le moins cher qu’on a visité, et ce soir nous mangerons 2 menus complets avec du vin pour 10€. Pas chacun, en tout !
Après une nuit sans problème, on part visiter pour de bon, en montant les marches qui mènent au vieux centre, la citadelle de Sigishoara. Entre fortifications, façades qui en jettent, églises de divers styles et effigies de Dracula (il serait né ici), l’appareil photo tourne à plein régime. Là encore on sent que l’UNESCO met la main au portefeuille pour entretenir tout ça nickel chrome. On note aussi le calme de cette vieille ville, très peu de boutique ou même de restos, apparemment le tourisme de masse n’a pas encore laisser son empreinte ici.
Après cette bonne balade : une bière (1€ chacun), un sandwich dégeu avec des frites (2€ chacun), « O’Brother » dans le camion (gratuit) et dodo, demain départ pour la dernière étape de Roumanie : Cluj-Napoca.

1 commentaire:

  1. Coucou!!Alors vous avez vu Dracula? Je vous lis toujours avec plaisir et vous envoie des bisous bien "mistralisés" d'Arles. ninie

    RépondreSupprimer