mardi 16 octobre 2012

ROME


On prépare nos affaires en 2 minutes chez Elida (du coup on a oubli  plein de trucs, évidemment : plan et guide de Rome, chargeur appareil photo), puis on arrive au squatt de Torre Maura vers 1h15 du matin, le concert bat son plein, il y a bien 200 personnes ! Le lieu est immense, plein de très grandes pièces, avec bar, salle de concert, chambres, bibliothèque, friperie.  A peine arrivée Camille sort l’appareil photo et se fait sauter dessus par 4 personnes : « Pas de photos ici, on veut pas être sur ton PC ni sur ton facebook ! » ça peut sembler extrême comme réaction, mais dans des milieux politisés et pas toujours pacifistes, ça se comprend.
Bref, on discute quand même avec tout un tas de gens, et surtout le groupe principal de la soirée est génial : Hobophobic ça s’appelle (oui, comme le morceau de NOFX), Hardcore mélodique avec de gros chœurs comme on l’aime, en italien s’il vous plaît. Les gens sont à fond, très bonne ambiance.
A la fin du concert on achète le skeud (of course) j’essaie de discuter avec l’excellent batteur mais il parle pas anglais, donc dur dur, on traîne au bar, on cause entre nous ou avec d’autres, c’est coooool !!! ça dure jusqu’à 4 heures du matin, il ne reste plus grand monde et on nous fait comprendre à tous qu’il faut partir… heureusement, lorsqu’un punk nous voit sur le pas de la porte avec nos gros sacs il nous dit : « vous savez où dormir ? 
-          Bah non
-          Ben attendez je vais demander si vous pouvez rester ici ».
Ouf ! On nous fait rentrer, Camille demande si on va avoir un vrai lit, la meuf lui répond avec grand sourire : « Yeeeeees ». Et on passe une bonne nuit, dans le dortoir du squatt, avec une bonne douzaine d’autres dormeurs.

Au réveil, évidemment, gros mal de tête, bouche pâteuse, et nous sommes perdus dans un squatt punk de Rome sans plan de la ville. Wouh ! Tant bien que mal on parvient à gagner une place qui nous semble pas trop éloignée du centre pour un p’tit dej. J’appelle ma pote Sabira (qui était en Master 2 avec moi) et elle nous retrouve peu de temps après, avec comme nouvelle : « C’est une pote qui vous héberge, elle est partie pour le week end, vous avez sa chambre ! ». Décidément Rome nous sied bien !
Avec Sabira devant le Colisée.
On se retrouve donc au 8eme étage d’un immeuble pas mal, dans un joli appart’ habité par la pote de Sabira, Brune, avec sa copine Viola, et un autre couple de mecs, dont Andréa est le seul à rester là ce week end. On papote, puis Sabira nous emmène faire un tour des incontournables de Rome : le Colisée, le Panthéon, la Palatin, le Forum,… cool d’avoir un guide en français ! Sur les coups de 18h on est bien morts, cause grosse soirée et grosse balade dans les pattes, on rentre donc manger. Pour mieux repartir ! On retrouve Sabira et son copain Ottavio, accompagnés de quelques potes à eux, au bar chez Rosi. On vide quelques verres en discutant en langues mélangées anglais-portugais-français-italien avec tous ces braves gens, qui nous offrent ma foi un accueil 4 étoiles. On discute pas mal de politique, les pauvres italiens, Ils ont vraiment honte de Berlusconi… comme nous l’a dit Nico, notre hôte à Chiusdino : « Avant l’Italie c’était pizza et mandoline et maintenant c’est bunga-bunga ! ». 20 ans de Silvio, on s’en remet pas comme ça. Et les gens de gauche l’ont mauvaise, très mauvaise. Ils sont remontés, et les antifas ont du boulot : en Italie le parti fasciste est légal, et assez fort, cela se ressent jusque dans certains quartiers de Rome, « dominés » par les fachos. On y reviendra. Enfin, ces premières 24 heures à Rome auront été chargées, mouvementées, inoubliables, il est temps d’aller dormir.
Le lendemain (si t’as bien suivi c’est dimanche), après une grasse mat et la popotte, nous nous jetons dans Rome tous seuls comme des grands. Direction le Vatican et la place St Pierre, beaucoup de marche pour finalement pas un spectacle à couper le souffle. On se perd ensuite une bonne heure et demie, merci pour les mollets, avant de retrouver le quartier de Transtevere, très « à l’italienne ».  Après le dîner à la maison, on retrouve Sabira au bar, et quand Ottavio arrive il nous dit : « Maintenant je vous emmène dans les endroits où les touristes ne vont pas ». Il fait nuit, mais la balade vaudra le coup.
On monte dans sa caisse, première étape : un couvent. Particularité : quand on regarde par la serrure, on voit la basilique St Pierre du Vatican en perspective ! Incroyable, c’est la nuit et le Vatican est tout éclairé, on n’en revient pas tellement l’idée est originale. Deuxième étape : une des collines de Rome pour un panorama à 180° sur toute la ville. On se rend compte qu’il y a beaucoup d’églises et monuments qu’on n’a pas vus ! Troisième et dernière étape : le quartier de Mussolini. On ne le sait pas, mais toute une partie de Rome date de l’époque fasciste : immeubles blancs et carrés, tous identiques, et cerise sur le gâteau : le Colisée carré de Mussolini ! Impressionnant, déroutant, inattendu, le Rome qu’on ne connaît pas. Ensuite il est tard, il nous faut dormir pour nous remettre de nos émotions. Encore une fois, quel accueil, quelle hospitalité !
Au réveil, une bonne douche (on ne sait pas quand sera la prochaine) et on retrouve une dernière fois Sabira qui nous attends avec de magnifiques spaghettis à la sauce tomate. Après ce bon repas, on se fait nos adieux… snif snif. Nous repartons pour Vetralla où notre camion n’a pas bougé de chez Elida. Dans le tram, qu’on a pris tranquilles tout le week end, 2 arrêts avant la destination : amende. 100€ !!! Merde. Bon, il vont quand même pas venir nous chercher en France non ? On paye pas, on verra…
On va quand même voir la fontaine de Trévi avant de partir, encore une structure sacrément impressionnante, puis galère en métro, 1h30 de train, arrivée sous une pluie battante et dans la nuit. Et là, ô miracle, Elida est là ! On passe boire un coup en ville, puis on rentre, rédiger nos péripéties et pleurer parce qu’on n’avait plus de batterie sur l’appareil photo (et chargeur oublié, œuf corse), donc très peu d’images de Rome… mais des souvenirs plein la tête, c’est clair.

4 commentaires:

  1. Alors les Baby's, y va bein bien ce camion malgré l'usure, c'est obligé ! Z'avez l'air de rencontrer tout plein de gens bien dans l'ensemble. Et au niveau paysage, nature, tout ça, c'est comment le Sud, sec ou pas sec ?
    Vivement Napoli et les pizze calzone !
    Eul'Mil

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    1. Comme tu dit, le camion va bien malgré l'usure, joints de cardan à changer et ça repart mais depuis qu'on a rencontrer Jean François à Cassis on lui fait entierement confiance! Nous sommes fin octobre et il fait chaud, la fete de la chataigne se prepare dans le village. Le soir il fait froid, j'ai sorti le pygama d'hiver.... Encore merci à Laura pour les pulls!
      A bientot!

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  2. Coucou!!
    Et bien que de péripéties et chouettes événements en une semaine!!
    Les délices du roadtrip...
    J'ai bien rigolé en lisant votre session 'chat décomposé et rosier' ooops coupé... continuez bien, je vous lirai régulièrement.
    Des gros bacio.
    Ninie

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  3. t'as oublié de dire que t'as pissé sur le Colisée carré de Mussolini!!
    Un très gros bisous de notre part (Sabira et Ottaviano)
    Et bon voyage!!!!!!!!!!!!!!!!

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