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Le Popo le plus heureux du monde ! |
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Notre petite crique |
Nous n’avons plus de gaz, il nous a lâché juste avant d’aller chez
Maritzo, donc vous connaissez la mission… Nous partons ainsi à la découverte de
la péninsule du Pélion, c’est une sorte de doigt crochu où la montagne au
centre domine sur de superbes plages. Sur la route nous ne trouvons toujours
pas de gaz mais nous tombons sur un LIDL, mon dieu c’est génial, on fait le
plein, Brie et emmental français feront notre bonheur, nous n’avons donc jamais
était aussi content d’aller à LIDL même si les prix s’avèrent toujours plus élevés
que chez nous. Nous pique-niquons au bord de mer et nous repartons. En
démarrant JB dit qu’il y a quelques choses de coincé sous la pédale d’accélérateur
et qu’il ne peut pas accélérer…. Nous regardons le désastre, Simon part en
miettes, la pédale d’accélérateur est complètement déboitée, elle n’est plus
fixée au sol, on peut donc difficilement s’en servir. Un bon bout de Scotch
fera l’affaire jusqu’au prochain village où on espère trouver un garagiste. On
s’installe tranquillement au bord de la plage à Kala Nera, on fait une petite
sieste parce que quand même la nuit a été courte et après ça on se met à la
recherche de ce qu’il nous faut. Nous sommes Samedi et pas de gaz ni de mécano
avant Lundi midi…. On se fait un petit festin le soir à la plage histoire de se
réchauffer le cœur, brochettes de viande au barbecue accompagnées d’une bonne
salade et d’un peu de riz. Ce fût long mais on s’est régalé, même si on pue le
feu de bois on est
bien contents et on va se coucher.
Le dimanche 11 novembre n’est guère différent de ce qu’on aurait fait
en France, si ce n’est qu’il fait plutôt bon et qu’on est au bord de la mer, on
passe la journée à lire sur la plage. Comme on n’a plus de gaz, oh non quel
dommage, on est obligés de manger au restaurant le soir… une petite moussaka,
et dodo.

Réveil assez tôt le lundi pour aller direct chez le garagiste qui nous
met vite fait 3 vis et basta. Service gratuit, merci mon gars. Ensuite on se
recale à la même place au bord de mer en attendant le gaz, et alors que je joue
un peu de guitare je me fais accoster par 3 français, des bretons, qui nous
invitent à boire un coup en terrasse. On fait rapidement connaissance, ils sont
un peu bizarres, en fait ils vivent en ménage à 3, bon, on n’est pas fermés, Patrick
et Fabienne ont la cinquantaine et vivent ensemble depuis 30 ans, Philomène qui
à 32 ans les a rejoint il y a 10 ans. Ils nous invitent à manger chez eux, à
boire un coup et tutti quanti, ça se refuse pas, on les suit. Le mec est
masseur, donc massage japonais pour Camille en arrivant, et au fur et à mesure
ils sont de plus en plus bizarres et entreprenants, on se rend vite compte que
le but de l’invitation est de s’envoyer en l’air dans une joyeuse partouze!
On file à l’anglaise bien dégoutés. Pour
une fois qu’on rencontre des gens, il faut que ce soit des détraqués du
cul !
Bref, on s’en va de ce village sans même la bouteille de gaz tant
attendue, qu’on finira par trouver dans un bled un peu plus gros dont j’ai
oublié le nom. Malgré le choc de l’après-midi, on a un camion réparé et une
grosse bouteille de gaz pleine, prêts à repartir ! Le mardi matin on fait
une réserve de flotte puis on file direction la pointe sud de l’île sous un
soleil radieux. On trouve une petite crique de carte postale pour déjeuner et
passer l’après-midi. Pour la nuit on va au
village le plus proche, Korttès, histoire d’être sur place demain matin à
l’arrivée des pêcheurs pour pécho un bon poisson frais…
Camille ne s’est jamais levée d’aussi bon pied que ce mercredi matin,
où elle revient au camion avec 2 magnifiques poissons. On s’attelle au barbec
et à la préparation des poissons tôt, et bien nous en prend car à peine
s’est-on délectés de ces merveilles de la mer que la pluie se met à tomber dru.
Une petite sieste en attendant l’accalmie
et on reprend la route pour le dernier village de la péninsule : Trikéri.
Lorsqu’on arrive le temps est maussade et nous sommes en pleine heure creuse en
Grèce : entre 14 et 16h, la vie s’arrête, et en faisant le tour du
village, on ne croise pas âme qui vive… drôle d’ambiance dans cette bourgade
dominant la mer, remplie de maisons bleu et blanc. On finira par passer la
soirée dans l’un des bars du village, seuls au comptoir à discuter avec le
jeune barman de 19 ans. Complètement désabusé par la situation de son pays, il
est en colère contre les politiques, l’église, l’Allemagne, les albanais…
discours un peu perdu d’un jeune qui ne parvient pas à s’imaginer un avenir. Je
sais ça fait vieux qui va donner des leçons dit comme ça, mais c’est la
sensation qu’on a eue et le résumé qu’on pourrait retirer de ces quelques
heures de conversations avec lui. Pour l’anecdote, son père, ingénieur
militaire, a bossé quelques temps à l’arsenal à Roanne… le monde est
petit !!
Ce soir là et pour la première fois, on se branche sur secteur, grâce à
une prise située sur le mur extérieur d’une maison en travaux, lesquels
semblent abandonnés. On peut donc recharger correctement notre batterie
auxiliaire qui donnait quelques signes de faiblesse ces derniers temps, et
faire tourner un peu le frigo.
Le lendemain, toujours sous la grisaille, nous partons en début
d’après-midi à pied pour un p’tit village au bord de la mer, et accessoirement
se connecter car il n’y a pas de wi-fi à Trikéli. Chouette promenade et
chouette bled, décidément le coin est calme à cette période de l’année… Nous
nous connectons dans un bar où il n’y a personne à part trois vieux qui jouent
aux cartes, une vieille qui pêche, 3 chiens qui dorment et 2 chats qui
quémandent le poisson qu’un autre vieux est en train d’écailler, le temps nous
semble s’être arrêté. Le soir nous profitons de l’accès à l’électricité pour
nous poser tranquillement dans le camion à mater la saison 1 de « The
Killing », merci Manu, et ainsi travailler l’anglais de Camille de manière
plus ludique qu’avec le cahier et stylo !
Le vendredi, sous une pluie incessante, nous rejoignons Volos retrouver
Maritzo le temps d’une soirée, avant d’aller à Thessalonique où nous comptons
rester au moins une semaine.
Tout d'abord je dois dire que votre périple me permet de réviser ma géographie et de constater que oui, la Grèce est vraiment toute biscornue, en fait! et que sans google map je n'aurais aucune idée de la géographie de ces Volos et autres Thessalonique dont vous parlez! Bon, sinon vos photos me font légèrement envie, et vos rencontres olé-olé me font beaucoup rire! Tout en contraste! Sinon ici ça va! Bisous! Clo
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerQuqnd on pqrlqit de Pise ou de Rome tout le monde suivait mais en grece, sans google maap, nous aussi on est perdu. on sest fait la meme reflexion, cest vraiment tout biscornu et impossible de faire un tour sans detour de ce pays. super que tu suive un peu litineraire sur google maap, ca nous fait plaisir, disons quon se sent moins seul. Bon quand on va te raconter en detaille la rencontre foireuse, tu va vraiment rigoler.... enorme bisous de tous les 2 ma cherie
RépondreSupprimerCa fait trop plaisir la petite vidéo, où Cam conduit!!
RépondreSupprimerEt sur du bon son en plus, attention!
Vous avez pas dit: il était bon ce poisson frais??
Ninie