Apres une soirée sans grand intérêt à Volos chez Maritzo, nous prenons
la route (sous la pluie) samedi matin pour Thessalonique, dans le nord du pays,
sur la route de la Turquie. 200km sur l’autoroute, sinon c’est montagne et
compagnie, d’ailleurs on passe à côté du Mont Olympe ! Bref, on est
dégoûtés par de nombreux péages, surtout qu’on racle tout tarif poids-lourds et
c’est CHEEER !!!! Le budget pour la Grèce est d’ores et déjà explosé…
On arrive à Thessalonique en début d’après-midi et ma foi considérant
la taille de la ville (la deuxième du pays), on peut dire qu’on misère pas trop
pour trouver la maison de notre hôte Kostas (et oui, encore un Kostas,
apparemment les grecs ont pas beaucoup de prénoms à disposition).
Alors, la maison de Kostas, comment dire, vous voyez l’auberge
espagnole ? Et ben à côté de chez ce mec là, c’est de la gnognotte !!
Lui n’est pas présent (!!) mais une bonne dizaine de personnes
remplissent sa maison, venus d’un peu partout en Europe, et même de
Nouvelle-Zélande et d’Argentine. Eux font un voyage à vélo ensemble, un truc de
beatniks bouffeurs de graines qui chantent en se tenant la main avant de bouffer,
mais ils sont gentils quand même. La maison n’est pas très grande pour tout ce
petit monde, donc toutes les affaires des gens (tentes, tapis de sols,
fringues…) trainent un peu partout, et on décide de rester dormir dans le
camion, garé juste devant la porte d’entrée. On a donc accès à internet +
électricité dans le popo, c’est grand luxe.
L'entrée chez Kostas |
A ce qu’on a pu constater sur le site de couch surfing, Kostas est
habitué à ce genre de situation, il ne refuse jamais les demandes
d’hébergement, même s’il n’est pas là, et même s’il n’y a plus de place.
Apparemment, il est en Slovénie et rentrerait dans la semaine, on aimerait bien
le rencontrer !
On fait un premier tour en ville pour découvrir un peu Théssalonique,
on découvre une faculté immense mais en piteux état dû aux éternels blocages,
grèves et manifs en tout genre, d’ailleurs il y en a une grosse ce soir, on les
voit passer en ville. Comme d’hab on s’est perdus, la ville n’a pas l’air très
jolie mais sympa, comme une ville étudiante.
En rentrant on fait un peu plus ample connaissance avec tous nos
colocataires, on casse la croûte, puis vers minuit on part tous en vélo (ils
en ont en rab pour nous !) dans l’un des squatts de Théssalonique où à
lieu une reggae party. Nous n’assistons donc toujours pas à un concert, puisque
c’est encore une fois un DJ qui anime la soirée. Le lieu est très sympa, les
squatteurs se sont installés dans une ancienne école, il y a une cour,
plusieurs étages, et des chiottes propres ! On passe une bonne soirée, ça
fait du bien, et on ne manque pas de rencontrer une meuf qui étudie ici et
vient de… Bourg Argental, ben tiens. On est bien borachos à 3h du mat quand il
faut remonter sur les vélos pour le retour, wouh, difficile !
La fac : elle est où ma classe ? Elle est où la maitresse ? |
Le dimanche, on ne fait rien, comme des gros manches. On va juste
manger à la fac, et oui ouverte même le dimanche, parce qu’ici en Grèce ils n’ont
pas de bourse mais la cantine est gratos pour les étudiants, midi et soir, donc
on en profite avec nos têtes de deuxième année de socio ! Le soir, petite
balade dans la ville avec Massi l’argentin, Vincente l’espagnol et Paul le
français. On a tôt fait de rencontrer plusieurs étudiantes grecs qui nous
accompagnent jusqu’à la grande tour blanche symbole de Théssalonique, au bord
de mer. P’tite soirée tranquille, après avoir bien discuter avec tout le monde
et fini notre bière, on rentre Camille et moi tous les 2. Sur le retour on voit
un pub où des gens jouent de la musique, quand on dit au barman qu’on vient de
Saint Etienne il me fait : « Jérémie Janot ! Jérémie
Janot ! J’adore ce gardien !! ». lol
Chez Yoann le français |
Le lendemain, grosse mission machine le matin car on a enfin trouvé une
laverie, on lave 12 bons kilos de linge pour faire balle neuve niveau fringues.
Ensuite, après avoir mangé comme il se doit à la fac, ben oui on en profite, on
part se balader sur les hauteurs de Théssalonique dans le quartier byzantin
entouré de remparts, qui offre une vue panoramique sur la cité. On commence à
sentir un parfum d’Orient d’ici… On rentre au bercail pour ne plus en repartir
et passer la soirée à discuter avec tous les occupants de la maison (certains
nouveaux sont arrivés et d’autres repartis d’ailleurs), boire du thé, manger
des légumes ou des tartes, écouter Jefferson Airplane, wahou, peace and love.
Sur la place de la tour blanche |
Mardi 20 Novembre (joyeux anniversaire Sara), il pleut, il vente et il
pleut… Ce temps pourri ne nous empêchera pas d’aller manger à la fac (c’est
devenu notre petit rituel journalier) même si ce n’est vraiment pas très bon,
ben on prend ce qu’on nous donne. Carrefour est là en centre ville donc on fait
des petites courses et cherchons la fac de biologie, apparemment il y aurait un
squat carrément dans la fac avec un concert vendredi soir. On trouve le petit
squat et, devniez quoi, dans un mois un p’tit groupe de Lyon passe par ici :
Warfuck, l’un des groupes de Makeu ! On s’abrite dans le camion une bonne
partie de l’après midi (lecture, internet et sieste au programme) en attendant
que ça se calme. Le soir on repart pour le « squatt » de l’autre jour
(qui est en fait davantage une MJC politiquement engagée qu’un vrai squatt, d’ailleurs
personne n’y habite) pour une soirée swing ! Beaucoup de monde, beaucoup
de danseurs et un super groupe animent la soirée. On passe une heure on deux
rient que tout les 2 avant de rencontrer 2 brésiliens de passage, puis un
québécois et un français, alors que Massi l’argentin et Janie l’allemande de
chez Kostas nous ont rejoint. On traîne avec tout ce petit monde jusqu’à la
fermeture et le français, qui a un appart à T’es salaud Nick, nous invite à
finir la bringue chez lui. On monte à 12 dans le petit van Merco de Renato, l’un
des brésiliens, pour y aller. Ça nous fait trop plaisir de parler et d’entendre
parler portugais, Camille est contente de pouvoir communiquer normalement avec
des gens ce soir, là où d’habitude l’anglais la limite à des conversations de
base. Bref, on rigole bien, on chante, on échange, très bonne soirée qui se
finit au petit matin avec un retour au camion qu’on qualifiera de chaotique…
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